Santé: le groupe Akdital dément formellement bénéficier de fonds publics

Le nouvel hôpital du groupe Akdital ouvert à Guelmim.

Comptant le plus large réseau d’hôpitaux et de cliniques privés au Maroc, le groupe Akdital dément formellement bénéficier d’un soutien public ou gouvernemental à l’investissement. Une réponse claire aux allusions formulées par la tutelle et suggérant que tous les établissements privés de santé bénéficient de fonds publics.

Le 06/10/2025 à 12h52

Le groupe Akdital est formel et il tient à le faire savoir. Comptant le plus large réseau d’hôpitaux et de cliniques privés au Maroc avec 4.293 lits médicaux répartis dans 41 établissements à travers 24 villes marocaines, ainsi que 8.700 professionnels, le groupe dément catégoriquement bénéficier d’un soutien public. Un communiqué publié ce lundi 6 octobre est on ne peut plus clair. «Le Groupe Akdital n’a jamais bénéficié d’un soutien public ou gouvernemental à l’investissement, que ce soit de manière directe ou indirecte», lit-on.

En tant que société cotée à la Bourse de Casablanca, le groupe est soumis, comme toutes les sociétés cotées, à une obligation de transparence financière édictée par l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). «En vertu de cette obligation, les comptes ainsi que les rapports financiers trimestriels et annuels du Groupe sont accessibles au public sur les sites internet de l’AMMC, de la Bourse de Casablanca, et du Groupe Akdital», précise le groupe.

L’ensemble des investissements du groupe sont financés par l’autofinancement, le recours à l’emprunt bancaire et aux levées de fonds sur le marché boursier national, assure-t-on.

Pour autant, le groupe revendique sa mission de service public. Akdital couvre en effet les 12 régions du Maroc, du nord au sud (notamment à Laâyoune, Dakhla et Guelmim), mais également dans des villes de taille moyenne telles qu’Errachidia, Essaouira ou encore Nador.

«Les investissements réalisés par Akdital dans ces régions, conjugués à la création de plus de 200 emplois pour des jeunes Marocains par clinique– dont une majorité de femmes – répondent pleinement aux critères de la Charte de l’Investissement, rendant ainsi le Groupe éligible au soutien public à l’investissement. Toutefois, Akdital réaffirme n’avoir jamais bénéficié de ce soutien», souligne le groupe.

La réaction du groupe intervient en réponse aux propos du ministre de la Santé, Amine Tehraoui, tenus devant la commission parlementaire des secteurs sociaux, mercredi 1er octobre. Tehraoui a déclaré avoir sollicité auprès de la Commission nationale des investissements l’arrêt des subventions destinées aux cliniques privées, suggérant que toutes en bénéficient. Une mesure qu’il justifie par «la nécessité de revoir la politique d’appui à ce secteur».

Partant, le groupe Akdital dit s’associer à la demande formulée par l’Association nationale des cliniques privées (ANCP) auprès du ministre de la Santé pour rendre publique la liste des établissements ayant bénéficié d’un soutien public à l’investissement. Si l’objectif de la tutelle était de dire que si le secteur manque de ressources, c’est par mauvaise affectation de celles-ci, une erreur du passé qu’il s’apprête à rectifier, il faudra pousser le niveau de transparence un peu plus loin pour préciser les véritables bénéficiaires de la manne publique.

Par La Rédaction
Le 06/10/2025 à 12h52