Les créanciers de la Samir ont bien l’intention de récupérer leur dû. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle qu’ils «ont pris le devant avant même que le raffineur ne soit déclaré en liquidation judiciaire le 21 mars 2016». Pas moins d’une quarantaine de saisies conservatoires ont été engagées pour «mettre sous la main de la justice les biens meubles et immeubles et empêcher le débiteur (Samir) d’en disposer au préjudice de son créancier».
Le journal assure ainsi que l’administration fiscale a été la première à agir pour couvrir une créance publique de 21 millions de DH, à travers une saisie au sein du siège du raffineur. Maghrebail n’est pas en reste.
Dans cette liste, figure également le Crédit agricole Corporate and Investment Bank, qui a obtenu 3 saisies. La Douane et la Caisse nationale de la sécurité sociale se sont aussi manifestées. «Cette dernière se prévaut d’une créance de 30,2 millions de DH».
Aujourd’hui, L’Economiste annonce qu’une course contre la montre est engagée. Un des conseils du management de la Samir, cité par le journal, assure qu’«une banque vient de mettre la main sur un bien immobilier acquis par la Samir au niveau de la Marina de Casablanca. La Douane s’est emparée, de son côté, de plusieurs résidences, notamment à Casablanca et Marrakech. Elles appartiennent à l’un des dirigeants».
Il apparaît clairement, à travers cette avalanche de saisies conservatoires, que les créanciers ont perdu confiance en la capacité du raffineur à poursuivre son activité. La Samir ne convainc plus personne en proposant d’injecter 4 milliards de DH. «Montant qui devait faire passer le capital de 1,2 à 5,2 milliards de DH en 2016 en vue d’atteindre 7,2 milliards en 2019».