Le syndic judiciaire de la SAMIR a finalement obtenu gain de cause. Le Tribunal de commerce de Casablanca a en effet répondu favorablement à sa demande en accordant un nouveau délai de continuation de son activité, pour une durée de six mois, peut-on lire dans l'édition numéro du journal Les Eco de ce jeudi 23 juin.
En comptant les premiers trois mois accordés le 21 mars, la raffinerie de Mohammédia dispose ainsi d’un total de neuf mois. Dans sa requête, le syndic a estimé que cette action était nécessaire pour donner de la visibilité aux partenaires de la société et, notamment, aux futurs fournisseurs. Les créanciers, en revanche, estiment que ce feuilleton a duré trop longtemps sans qu’aucune action sérieuse, pour trouver un arrangement, ne voie le jour. Certains d’entre eux ne voient pas d’un bon œil l’idée même du redémarrage de l’activité et estiment qu’elle ne protège pas leurs droits, ni d'ailleurs ceux des salariés.
Quoi qu’il en soit, la SAMIR dispose d’une nouvelle chance pour faire tourner ses machines. Depuis son installation, le syndic judiciaire a entrepris plusieurs actions pour trouver une porte de sortie qui arrangerait tout le monde. Ainsi, la raffinerie de Mohammédia a obtenu la levée des «Avis à tiers détenteurs» de la douane et de la plupart des saisies conservatoires auprès du Tribunal de commerce de Casablanca. Plusieurs démarches ont également été entreprises avec toutes les parties prenantes, aussi bien en interne qu’en externe, afin de permettre la reprise de l’activité.
Le syndic indique à cet effet que plusieurs réunions ont été tenues avec les Directions concernées et les sous-traitants nationaux et internationaux, en vue de mettre en place un plan de redémarrage accompagné des besoins financiers, techniques, en matières premières et différents intrants. La démarche a été adoptée en vue d’assurer l’approvisionnement de la raffinerie en matières premières suite, notamment, à des rencontres avec les traders fournisseurs de pétrole brut.