Sahara: un nouvel horizon économique propulsé par la reconnaissance internationale

Depuis 1975, le développement du Sud du royaume s’inscrit dans une stratégie d’État structurée.

Revue de presseFortes d’investissements massifs, d’infrastructures modernisées et d’une croissance soutenue, les villes de Laâyoune, Dakhla et leurs environs se positionnent comme un corridor stratégique de développement, tourné vers l’Afrique et les secteurs d’avenir tels que les énergies renouvelables, la logistique et l’industrie verte. Cet article est une revue de presse tirée de Finances News.

Le 16/11/2025 à 19h51

Après une décennie de réformes et d’investissements structurants, les provinces du sud du Maroc entrent dans une nouvelle ère de dynamisme économique renforcé par la récente résolution 2797 du Conseil de sécurité des Nations unies. En reconnaissant explicitement le plan d’autonomie marocain présenté en 2007 comme la base sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre le différend du Sahara, cette décision internationale agit comme un catalyseur pour l’économie régionale, légitimant les efforts entrepris depuis des années et ouvrant de nouvelles perspectives pour le développement, écrit le magazine Finances News Hebdo dans une analyse dédiée.

Depuis le lancement en 2015 du Nouveau modèle de développement des provinces du sud, la région s’est affirmée comme un pôle stratégique reliant le Maroc à l’Afrique. Les investissements publics et privés, évalués à près de 100 milliards de dirhams, ont permis de transformer les infrastructures, renforcer la connectivité et développer les compétences locales, créant ainsi un environnement favorable à l’attraction d’investisseurs étrangers. Cette dynamique a contribué à doubler le PIB régional, qui est passé de 15 à 30 milliards de dirhams en dix ans, avec un taux de croissance annuel moyen de 7%, supérieur à la moyenne nationale. La création d’emplois y est également tangible : près de 5.000 postes ont été déclarés au niveau de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, et les autorités visent 6.000 emplois supplémentaires, portés par des projets à forte valeur ajoutée tels que le programme Phosboucraa.

«La modernisation des infrastructures constitue un autre pilier de cette transformation», souligne Finances News. Le réseau routier, long de plus de 4.000 kilomètres, et notamment la voie express Tiznit-Dakhla, a considérablement réduit les temps de trajet et ouvert de nouvelles opportunités d’intégration économique pour plus de 2,5 millions d’habitants.

L’effet de la résolution 2797 dépasse le cadre politique. La reconnaissance internationale de l’autonomie marocaine des provinces du sud renforce la confiance des investisseurs et stimule l’implantation de nouveaux acteurs dans des secteurs stratégiques comme les énergies renouvelables, la logistique, l’agriculture durable ou encore l’industrie verte. «L’autonomie permet désormais aux régions de concevoir des projets adaptés à leurs atouts spécifiques, qu’il s’agisse de ressources marines, de conditions climatiques ou de position géostratégique», précise Finances News.

Les grands projets en cours prennent ainsi une résonance économique inédite. Le port Dakhla Atlantique, avec un investissement de 13 milliards de dirhams, se positionne comme un pivot logistique et maritime ouvert sur l’Afrique, tandis que les projets d’hydrogène vert et d’énergies renouvelables, représentant plus de 36 milliards de dollars, inscrivent la région dans la transition énergétique mondiale. Les parcs solaires et éoliens, intégrés au Plan électrique 2025-2030, devraient générer plus de 1.400 MW, plaçant les provinces du sud à la pointe de l’innovation industrielle et de la décarbonation.

Dans l’agriculture et la pêche, les efforts de modernisation sont tout aussi visibles. Une cinquantaine de projets agricoles, représentant près de 5 milliards de dirhams, visent à renforcer la sécurité alimentaire et à optimiser la gestion des ressources hydriques, avec des infrastructures pionnières comme l’usine de dessalement de Dakhla. Le secteur halieutique bénéficie lui aussi d’un nouvel élan grâce à la modernisation des ports et à la valorisation industrielle de la pêche.

L’adoption de la résolution onusienne marque également une étape vers une gouvernance régionale renforcée. Les autorités locales disposent désormais d’une marge de manœuvre élargie pour gérer leurs ressources, développer des partenariats et innover dans les politiques publiques. L’enjeu économique reste toutefois de concilier cette autonomie régionale avec la cohérence nationale afin de maximiser les retombées pour l’ensemble du territoire et de consolider le capital humain à travers la formation et la recherche. Les Cités des métiers et des compétences implantées dans la région préparent une nouvelle génération aux métiers de l’industrie 4.0 et aux énergies vertes, garantissant que la croissance future repose sur un socle solide de compétences.

Par La Rédaction
Le 16/11/2025 à 19h51