L’application de la deuxième tranche de l’augmentation du SMIG, programmée pour fin juillet, conformément à l’accord conclu le 25 avril 2019 dans le cadre du dialogue social, sera-t-elle repoussée? C’est en tout cas le souhait exprimé par le patronat, eu égard à la conjoncture très difficile que traversent les entreprises, durement touchées par les conséquences de la crise sanitaire.
Au cours d’un point de presse, vendredi, la CGEM a, de nouveau, réitéré sa demande de reporter d’un an la hausse du salaire minimal. Pour Chakib Alj, président de la Confédération, dans ce contexte de crise économique aigüe, la première des préoccupations est de préserver les emplois et de réduire le gap entre les secteurs formels et informels.
«Si on applique cette hausse de 5% en ce moment, et qu’on y ajoute les taxes patronales qui vont avec, ce gap sera encore plus important et favorisera davantage l’informel», a-t-il affirmé.
Pour appuyer sa demande de report, la CGEM avance aussi l’argument du maintien de la préservation de la compétitivité du Maroc.
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Le patronat a encore quelques jours pour convaincre syndicats et gouvernement du bien-fondé de sa demande. Une deuxième réunion tripartite est d’ailleurs prévue dans les prochains jours, après celle du 10 juillet dernier.
«Lors de ce deuxième round, il faudra être extrêmement clairs et francs avec nos partenaires: veut-on sauver nos emplois ou augmenter le SMIG?», a prévenu Hicham Zouanat, président de la commission sociale de la CGEM.