Réforme des retraites: Benkirane lâche du lest

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Revue de presseKiosque360. Pour faire avancer le dossier des retraites, Benkirane préfère jouer la carte de la conciliation. Il serait d’accord pour une hausse des allocations familiales à 300 dirhams et une revalorisation de la pension minimale à 1500 dirhams.

Le 20/07/2015 à 01h07

C’est un nouveau round de discussions que viennent d’entamer syndicats et gouvernement pour tenter d’avancer sur la réforme des retraites. Benkirane a même entamé, la semaine dernière, une série de rencontres individuelles avec chacun des dirigeants des centrales syndicales. C’est ce que rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 20 juillet. Le chef du gouvernement a d’ailleurs surpris les parties prenantes dans cet épineux dossier en se montrant enclin à la conciliation pour convaincre les syndicats de la pertinence de la réforme. Le gouvernement se dit ainsi favorable à une hausse des allocations familiales à 300 dirhams, au lieu des 200 actuels, pour les 5 premiers enfants. De même, il serait d’accord pour revoir à la hausse la pension minimale à 1500 dirhams, contre les 1000 dirhams versés aujourd’hui aux fonctionnaires.

Mais, malgré ces propositions, les syndicats campent sur leurs positions. «Nos revendications sont indivisibles et ne peuvent être fractionnées», affirme ainsi Miloudi El Moukharik, secrétaire général de l’UMT, cité par le quotidien. En gros, les centrales syndicales demandent toujours une hausse des salaires et une baisse de l’IR. Car, si Benkirane lâche du lest pour ce qui est de la pension minimale et des allocations familiales, c’est pour envisager une réforme qui aura pour base l’augmentation de l’âge de départ à la retraite à 62 ans avant d’atteindre progressivement les 65 ans, la hausse des taux de cotisation et la baisse des pensions. Pas étonnant, donc, que les syndicats résistent.

Selon L’Économiste, les propositions du gouvernement comportent d’ailleurs de grands risques. Elles pourraient en effet, si elles sont appliquées, avoir un impact négatif sur l’équilibre des allocations familiales de la CNSS. Par ailleurs, l’augmentation de la pension minimale constituera une charge financière supplémentaire pour les régimes gérés par la CMR, comme cela s’est déjà produit en 2012 lorsque la pension a été augmentée à 1000 dirhams.

Par Mouna Qacimi
Le 20/07/2015 à 01h07