La colère gronde chez les opérateurs du transport urbain a Marrakech. Dans son édition du jour, Les Inspirations Eco rapporte que les professionnels en ont contre les autorités de la ville ocre en raison du manque de visibilité quant au renouvellement du contrat du transport par autobus. Et pour cause, «le contrat du délégataire actuel est arrivé à échéance le 30 juin dernier». D’où de nombreuses interrogations sur les raisons du retard des autorités de la ville dans le lancement de l’appel d’offres pour le renouvellement du gestionnaire délégué du transport urbain.
Le quotidien va même plus loin indiquant que les «bases même du contrat, arrivé à échéance, sont remises en question par les professionnels». Selon lui, ils brandissent les dispositions de loi relative à la gestion déléguée des services publics pour réaffirmer que la prestation du précédent opérateur était remplie «en violation des lois et réglementations en vigueur».
Le journal relate le fait que depuis le contrat initial, qui a été signé en 1999 pour une durée de 15 ans renouvelable une fois sur une période de 5 ans, a effectivement été reconduit en 2014 jusqu’en 2019. Sauf que comme le relève Les Inspirations Eco après avoir été lancé en décembre 2018, l’appel d’offres pour le nouveau délégataire a été annulé en mai 2019, induisant une prorogation du contrat initial d’une année de gré à gré avec l’actuel opérateur jusqu’au 30 juin 2020. S’en est suivie une seconde prolongation jusqu’au 30 juin 2021.
Le journal soutient toutefois qu’un nouvel appel d’offres a été soumis à approbation du groupement des collectivités territoriales de Marrakech Transport mais a été rejeté pour non-conformité aux règles de libre concurrence er d’égalité d’accès aux commandes publiques. Le texte contenait «certains critères et clauses discriminatoires envers les opérateurs nationaux». Aujourd’hui, en l’absence d’un nouvel appel d’offres, il est probable que le contrat sera encore une fois reconduit.