Produits halieutiques: Une étude pour conquérir le marché africain

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Revue de presseKiosque360. Sur l’Afrique, l’exportation des produits halieutiques a encore du potentiel bien que le poisson marocain soit déjà distribué dans 45 pays.

Le 15/04/2015 à 05h53

Le Maroc écoule sur le continent en moyenne 2,2 milliards de dirhams par an de poissons, soit l’équivalent de 5,6% des importations globales de produits halieutiques de l’Afrique, souligne L’Economiste dans sa livraison de ce mercredi 15 avril. Revenant sur un rapport de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), le journal rappelle que le continent en importe en moyenne près de 4 milliards de dollars, toutes origines confondues. Notons qu’au total, l’export de poissons à partir du Maroc couvre 45 marchés africains, ce qui donne une idée sur la dynamique commerciale à l’échelle continentale. Cependant, le royaume peut encore mieux faire, compte tenu de la demande grandissante dans les différents marchés.

Toutefois, l’exportation de produits halieutiques marocains ne dépasse généralement pas 1% de la consommation par pays. Pour L’Economiste, des pays comme la Libye et l’Egypte recèlent de gros potentiels. La croissance à l’export reside également dans la reconquête de marchés, qui ont connu un recul ces dernières années, poursuit le journal. Soulignons que l’étude de la DEPF relève aussi une forte dominance de l’export de la sardine. Le Maroc reste le leader mondial de l’export de conserves de cette variété, avec plus de 30% de parts de marché mondial mais l’offre marocaine est quasi absente d'Afrique du sud (0,3% du marché), pourtant premier pays importateur de sardines. Le Nigéria présente également une opportunité de taille, puisqu’il est classé premier importateur de poissons depuis 10 ans avec 7,8 milliards de dirhams en moyenne.

Pour optimiser les exportations marocaines vers l’Afrique, les experts de la DEPF recommandent de s’attaquer à un certain nombre de dossiers, note le journal. A commencer par le développement d’une flotte hauturière aux normes internationales, de nouvelles connexions terrestres et surtout maritimes entre le Maroc et le reste du continent, des accords de pêche au niveau régional et une nouvelle politique régionale africaine. Au niveau du Maroc, les priorités concernent la réduction des pertes après capture et les conditions de conservation du poisson à bord.

Par Ismail Benbaba
Le 15/04/2015 à 05h53