La réforme du secteur du transport routier de voyageurs va-t-elle avoir lieu? Selon L’Economiste dans son édition du jour, les déclarations de Mohamed Najib Boulif, secrétaire d’Etat chargé du Transport, ainsi que celles d’Abdelilah Hifdi, président de la Fédération nationale du transport (FNT), porteraient à croire que oui. Ils ont tous deux, en effet, «confirmé la relance des discussions pour la signature d’un nouveau contrat-programme pour la filière», afin d’éviter «l’échec essuyé en 2014 et de remettre sur les rails la mise à niveau, tant attendue, d’un secteur stratégique». Il faut dire qu’il manque à ce secteur une vision globale et une réforme du cadre législatif, car les plus petits opérateurs ont besoin d’être aidés.
Pour ce faire, les pourparlers doivent être relancés au sujet du rachat des anciens agréments. Il y a également la prime à la casse. A ce propos, les opérateurs demandent la mise en place d’un fonds de 1 milliard de DH, soit l’équivalent de 400.000 DH par autocar. Boulif confirme d’ailleurs, dans les colonnes du journal, «la révision à la hausse de la prime à la casse des autocars et son introduction dans la loi de Finances 2018».
Sur un autre volet, le nouveau contrat-programme aura aussi à réguler l’octroi de nouveaux agréments par voie d’appels d’offres et à verrouiller l’accès à la profession. La fédération propose, à ce titre, de «donner une préférence aux anciens exploitants au niveau des lignes pour les opérateurs actuels et de régler le problème entre l’exploitant et le détenteur de l’agrément».