Un atelier thématique s'est déroulé aujourd'hui, à l’hôtel Pullman Resorts, dans le cadre de la 3ème édition du Forum de la mer. Les intervenants, Fouad Zyadi, Michel De Bressy de Guast, Miloud Loukili, Mohammed Réda Chakor, Christos Theophilou, Benddahou Zourarah, se sont penchés sur les enjeux économiques et environnementaux en rapport avec la mer.
Plus de 70% de la surface de la planète sont constituées d'eau de mer. La régulation naturelle de l’écosystème est due en majeure partie aux mécanismes marins et la préservation des mers est une nécessité pour la sauvegarde de la terre. Miloud Loukili, spécialiste en droit de la mer et droit de l’environnement mais également président du Conseil scientifique du Forum de la mer, précise que tout le monde s’accorde à dire que la source de vie a commencé en mer et la survie de la terre dépend de celle-ci. "Si on prend soin de la mer avec une sensibilité marine, on aura à coup sûr des retombées positives. La mer régule le temps, je m’aventurerais même à dire qu’elle régule notre tempérament. Il faudrait changer de comportement envers la mer, mais pas uniquement ; la science, l’éducation à l’écologie marine pourrait contribuer à faire naître une écocitoyenneté océane", a affirmé Miloud Loukili.
Michel De Brussy De Guast a abordé les risques environnementaux du transport maritime, ainsi que les réglementations internationales dont le cadre conventionnel MarPol, ratifié par 136 pays. Ce dernier concerne la prévention contre les pollutions provoquées par les hydrocarbures, les substances liquides nocives, les eaux usées des navires et la pollution de l’air par les navires. Miloud Loukili, par ailleurs professeur à l’Université Mohamed V de Rabat, a abordé un autre point très imagé et très pertinent, sur nos relations avec notre voisin de l'est: "La zone économique et juridique du Maroc est de 1.100.000 km2, celle de l’Algérie est de 2.780.041 km2. L’Algérie est un buffle avec une narine bouchée, sa côte sur la Méditerranée, et le Maroc est une gazelle, svelte avec deux narines ouvertes: l’Atlantique et la Méditerranée. L’Algérie ne pourra respirer qu’en signant une convention maritime avec le Maroc."
