La lutte contre l’impact social et économique du coronavirus doit se poursuivre parallèlement aux préparatifs qui seront lancés en mai pour l’élaboration des hypothèses de base de la loi de Finances du prochain exercice budgétaire, fait remarquer Les Inspirations Eco dans sa livraison du jour.
Le quotidien précise que la question est actuellement hissée en grande priorité par l’Exécutif et qu’elle devra faire l’objet d’un débat programmé en fin de semaine entre le chef de gouvernement et les présidents des groupes parlementaires. Dans le contexte particulier marqué par la crise sanitaire avec ses répercussions économiques sur les prochains mois, il s’agira pour le gouvernement de rallier l’opposition ainsi que toutes les composantes représentées au sein de la Chambre des conseillers autour d’une vision commune pour les mesures essentielles à prendre à partir de 2021.
Le journal précise qu’en dehors de la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial, aucun indicateur rassurant ne se dégage durant cette étape où le coronavirus paralyse les économies des principaux partenaires économiques du Maroc. On apprend que l’expérience, unique en son genre, menée jusqu’à présent et consistant à distribuer des aides directes aux titulaires de la carte RAMED ainsi qu’aux travailleurs journaliers ne disposant que de leur CIN, a donné au gouvernement une piste cruciale pour le parachèvement du chantier du Registre social unifié.
Pour le quotidien, la hausse du budget de la santé devra également être institutionnalisée, et le e pôle social devra être la grande priorité du prochain budget, notamment pour les mesures destinées à mettre en œuvre le RSU à partir de l’année prochaine. Il est à noter aussi que de nouvelles réglementations seront finalisées durant la 2e moitié de 2020 afin de permettre à la couverture médicale de base d’atteindre les objectifs tracés pour les 5 prochaines années.
En ce qui concerne le volet fiscal, Les Inspirations Eco indique qu’il s’agit pour le gouvernement d’inclure, dans le projet de Budget, une batterie de mesures dérogatoires destinées à mettre en place un interlocuteur unique pour chaque catégorie. «Le plus important, durant cette étape, reste l’injection d’une forte dose de confiance entre l’État et les contribuables concernés, avec une catégorisation des entreprises tenant compte de l’assistance fiscale prêtée par les services fiscaux. Parmi les pistes actuellement examinées pour renforcer l’adhésion à l’impôt figure la révision du régime du forfait pour les activités de proximité, qui pourra prendre la forme d’une contribution professionnelle unique qui intègre l’IR, la taxe professionnelle et la cotisation sociale», précise le journal, ajoutant que le budget triennal 2019-2021 sera nécessairement révisé.
Force est de souligner que la conception et l’exécution du Budget devra désormais fixer les priorités des politiques publiques et leur mise en cohérence pour les 3 années à venir.