Les agriculteurs ne comptent pas laisser passer leur chance d’obtenir un maximum d’incitations à l’occasion de l’examen du projet de loi de Finances 2019, rapporte L’Economiste dans son édition du jour. Le journal assure d’ailleurs que la Fédération des chambres d’agriculture avait présenté une série de propositions, notamment pour «favoriser un passage sans heurts au nouveau régime fiscal». Il est donc important de «prendre en compte les propositions de professionnels qui permettront d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur et de favoriser l’instauration de mesures plus équitables en faveur des petits agriculteurs. Ce qui devrait se traduire par un plus grand équilibre des composantes du secteur».
Parmi ces mesures: la suppression de la taxe locale pour l’accès aux marchés de gros, fixée à 7%, en plus de la TVA qui a été cautionnée par le ministre de l’Agriculture lui même. Par ce biais, les petits agriculteurs auront un meilleur accès aux marchés, ce qui réduira «l’importance du phénomène des intermédiaires et des spéculateurs dans ce secteur».Autre mesure: «la possibilité d’octroyer aux petits agriculteurs collecteurs le statut d’exportateurs indirects», afin qu’ils puissent bénéficier des mêmes incitations que les grandes exploitations ayant le statut d’exportateurs directs.
L’impôt agricole, pour sa part, a vu son implémentation considérer les besoins de compétitivité de la production nationale, la spécificité du secteur et son poids dans le tissu économique, tout en maintenant les taux actuels au-delà de la période transitoire, qui prendra fin en 2020, à 17,5% pour l’IS et 20% pour l’IR.
Le journal précise que ces mesures sont nécessaires pour favoriser la mise à niveau du secteur. A noter, entre autres doléances, la proposition liée à la retenue d’un montant prévisionnel pour les investissements, prélevé sur les bénéfices bruts et domicilié sur un compte spécial en vue de garantir un auto-financement des investissements agricoles.