"Ce projet vise la lutte contre la pauvreté et la réduction des disparités sociales en prévoyant des opportunités d'emplois. Il accorde un intérêt particulier au développement de la région, puisque 50 milliards de dirhams seront mobilisés entre 2016 et 2023 pour financier 20.800 projets répartis sur 24.000 douars", a affirmé l'argentier du royaume dans une allocution, suivie religieusement par les parlementaires et entrecoupée une seule fois par le chef du gouvernement, quand celui-ci a corrigé une faute d'orthographe que Boussaid avait dans son texte d'allocution.
Pour les macro-pérvisions, le projet de loi de finances 2016 (PLF) attend un taux de croissance de 3%, une réduction du déficit budgétaire à 3,5%, le maintien du taux d'inflation à 1,7%, et la création de 26.000 emplois. Le ministre s'est félicité des résultats macro-économiques réalisés durant les trois dernières années et qui ont permis d'assurer des réserves en devises, dépassant actuellement les 214 milliards de dirhams, soit l'équivalent de 6 mois et 13 jours d'importation.
Le ministre a également annoncé que le PLF 2016 prévoit un budget d'investissement public total de 189 milliards de dirhams, dont 61 milliards relevant du budget de l'Etat avec un soutien particulier pour le Plan Maroc Vert et le programme de promotion de l'industrie. Le Plan Maroc Vert bénéficiera d'une enveloppe globale de 11 milliards de dirhams pour financer 497 projets, dont 85 nouveaux durant l'année 2016.
Dans une déclaration à Le360, la présidente du groupe parlementaire du PAM, Milouda Hazib, a considéré que l'optimisme du ministre des Finances était exagéré et que le PLF 2016 s'inscrit dans la continuité, puisqu'il réserve le même montant des investissements publics que l'année dernière. "Ce projet revoit à la hausse les taux d'imposition, notamment de la TVA sur certains produits et celui de l'IS", a fait remarquer la présidente du groupe PAMiste.