Annoncé il y a quelques mois, le nouveau plan gazier, préparé par le ministre de l’Energie, de l’eau et de l’environnement Abdelkader Amara, montre ses premiers signes de faiblesse. Selon le quotidien l’Economiste daté du 10 septembre, si on se réfère au planning initial, il cumule désormais presque 6 mois de retard. En effet, l’on s’attendait à ce que, durant les quatre premiers mois de l’année, on s’approvisionne à hauteur de 3 à 5 milliards de mètres cubes grâce aux accords de fournitures prévus dans ce sens. Or, jusqu’à cette date, rien n’a encore été établi.
Par ailleurs, on apprend sur les colonnes du quotidien que la Russie fait partie des pays avec lesquels des consultations et des négociations sont en cours. Celles-ci font suite à la visite du ministre Amara à Moscou, au mois d’avril dernier, visite lors de laquelle il a présenté le Plan Gazier marocain. Aujourd’hui, c’est au tour d’une délégation russe, présidée par le vice-ministre russe de l’Energie, de faire le déplacement. Les hauts responsables marocains vont multiplier les réunions et les rencontres afin d’exposer et de «vendre» ce plan gazier. Il s’agit d’expliquer la stratégie du Maroc dans ce secteur, ainsi que le cadre législatif et les opportunités d’investissement. Tout cela en espérant apprendre de l’expérience russe en la matière.
Dans son programme, le ministère prévoit de constituer un approvisionnement suffisant avant de lancer l’appel à manifestation. A noter que le plan gazier prévoit un investissement de 4,6 milliards de dollars, avec une infrastructure qui absorbe la part du lion, soit 2,4 milliards de dirhams.
