L'inactivité des parlementaires devrait s'achever avec la désignation du président de la Chambre des représentants et celles des présidents des commissions. Driss Azami Idrissi, membre du PJD et ancien ministre au Budget, vient effet d'être nommé à la tête de la commission des Finances.
Mais l'appareil législatif est-il pour autant mis en marche? Si c'est le cas, la règle voudrait que le ministre des Finances se prête au jeu de la présentation du projet de loi de Finances (PLF) en commission parlementaire, étant donné qu'il s'agit là du texte le plus urgent après ceux relatifs au retour du Maroc dans l'Union africaine.
De source gouvernementale, le360 apprend pourtant que «le ministre sortant, en l’occurrence Mohamed Boussaïd, n’ira pas devant les membres de la commission des Finances pour présenter le budget 2017». Du moins, n'est-ce pas encore d'actualité.
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«Car il s’agit d’un gouvernement de gestion courante. Et ce dernier ne va même pas au Parlement pour répondre aux questions orales, encore moins pour défendre des lois», ajoute notre source. Et de préciser: «sauf évidemment s’il y a urgence, ce qui n'est pas le cas pour le moment». Rappelons à ce titre, que le gouvernement a adopté fin décembre, deux décrets qui ont débloqué les fonds nécessaires à la continuité des services de l'Etat, en attendant que la loi de finances entre en vigueur.
Et puis, cette question relève également de la loi et de l’éthique: comment présenter un projet de loi de finances concernant un gouvernement qui n’est pas encore en place?