Les banques ouvrent de moins en moins d’agences. Dans son édition de ce mercredi12 octobre, Aujourd’hui le Maroc constate en effet que les établissements bancaires ont ralenti les ouvertures de représentations. La tendance s’est reflétée dans les publications semestrielles des banques cotées à la bourse. Le journal cite ainsi l’exemple de la Banque Populaire, soit le plus important réseau du système bancaire, qui s’est contenté de 58 ouvertures à fin juin contre 76 un an auparavant.
Mais cette réduction de voilure n’est pas nouvelle. Elle a démarré, selon le quotidien, il y a deux ans. La BP qui, avant 2013, était sur un rythme de 80 ouvertures annuelles, n’en est plus qu’à 70 depuis 2014. Même constat chez Attijariwafa bank. Au total, pour tout le secteur, le nombre d’ouvertures a à peine dépassé les 230 unités. Nous sommes très loin des niveaux d’entre 2006 et 2013.
Le ralentissement de la capillarité des réseaux des banques s’est accompagné d’une baisse des embauches au sein des banques elles-mêmes. Pas plus de 725 collaborateurs ont été recrutés en 2015, contre plus de 1.000 en 2014.
Par cette réduction des ouvertures d’agences, les banques «veulent se donner le temps de digérer la rapide extension de leurs réseaux les années précédentes». Il faut dire que la course au développement du réseau a fait grimper les charges générales d’exploitation qui ont dépassé les 21 milliards de DH en 2015 contre à peine 11 milliards de DH avant 2006. A cela s’ajoute un faible retour sur investissement de l’extension du réseau. Il n’y a qu’à voir le PNB des agences qui, selon Aujourd’hui le Maroc, s’est dégradé. Cette tendance est la même dans les pays émergents, avec des chutes du PNB de 20 à 50% au niveau des agences sur une période de 5 ans. La raison: les extensions n’ont pas été accompagnées d’efforts commerciaux.