Les Marocains qui souhaitent effectuer la Omra, deux fois par an, devront s’acquitter, en plus des frais de voyage et de séjour, de frais de visa fixés entre 5000 et 5500 dirhams, nous annonce L’Economiste dans son édition du 4 novembre. Selon le quotidien, cela risque de dissuader bon nombre de voyageurs. D’où la panique des agences de voyage qui voient dans cette hausse une menace pour leurs activités.
Le tourisme religieux constitue entre 30% et 80% pour les voyagistes. Ce business est estimé à 1,8 milliard de dirhams par an. 78.000 Marocains ont effectué une Omra la saison dernière, dont 31.400 pour la région Casablanca–Settat. Les voyagistes de la région s’attendent d’ailleurs à une perte sèche de 300 millions de dirhams, suite à la décision des autorités saoudiennes de mettre fin à la gratuité des visas pour la Omra.
Pour atténuer l’impact de cette décision, les agences de voyage proposent de renégocier les tarifs avec les hôteliers saoudiens. D’autres suggèrent aux pouvoirs publics marocains de demander des conditions spéciales pour les pèlerins nationaux ou de ramener la durée de rétroactivité à un an au lieu de trois ans.
Les personnes qui effectuent la Omra une fois par an constituent 80% de la clientèle des agences de voyage. Et, dans la majorité des cas, elles optent pour le produit économique. Le tarif social est d’une moyenne de 12.671 dirhams. Mais au mois de Ramadan, qui constitue la haute saison, les tarifs s’envolent à 21.533 dirhams.
