Nouveau modèle de développement: ce qu’en pensent l’Istiqlal et le RNI

Abdellatif Maazouz est le candidat de l'Istiqlal à la présidence de la région de Casablanca-Settat.

Abdellatif Maazouz est le candidat de l'Istiqlal à la présidence de la région de Casablanca-Settat. . DR

Revue de presseKiosque360. Les partis de l’Istiqlal et du RNI dévoilent leur vision pour le nouveau modèle de développement. Les détails.

Le 18/11/2019 à 21h32

Sujet d’actualité, le nouveau modèle de développement a été au cœur d’un récent débat qui a vu la participation des leaders du RNI et de l’Istiqlal. Les Inspirations Eco, qui revient sur le sujet dans son édition du jour, nous apprend que Abdellatif Maazouz, ancien ministre du parti de l’Istiqlal, et Moncef Belkhayat, ancien ministre du RNI, ont livré la vision de leurs formations politiques respectives sur le nouveau modèle de développement pour un Maroc meilleur.

Ainsi, le cadre istiqlalien décrit le nouveau modèle de développement comme une vision déclinée en objectifs et choix à long terme, assortie d’un système de pilotage et de correction. Pour sa part, le cadre du RNI estime que la vision royale a permis d’aboutir à un développement rapide du pays durant les 20 dernières années. Toutefois, la mise en œuvre de nouveaux plans s’impose afin de passer à la vitesse supérieure. «Le pays est passé d’une période de réformes agressives, portées essentiellement par le roi, à une atonie incarnée par l’arrivée du PJD au pouvoir. La question du leadership est aujourd’hui posée», estime Abdellatif Maazouz.

«Il est impossible d’avoir un modèle de développement avec un taux de croissance de 2,7% que le pays réalise depuis 2012», renchérit Moncef Belkhayat. Pour l’Istiqlal, nonobstant le lancement des politiques sectorielles lancées, l’absence de cohérence les voue à l’inefficacité. «On assiste à une faillite des services de base de l’Etat. Les familles se saignent pour garantir un niveau minimum d’éducation et de santé à leurs enfants. Par conséquent, même si le revenu moyen a augmenté, le pouvoir d’achat des Marocains a baissé», remarque pour sa part Moncef Belkhayat.

Selon Les Inspirations Eco, les deux intervenants sont d’accord sur le fait que la situation actuelle est le résultat d’une mauvaise gestion de la chose publique, mais aussi d’une non actualisation des indicateurs. «Le taux d’inflation doit être reconsidéré. Le panier de la ménagère doit inclure le téléphone, l’éducation, la santé…», ajoute Abdellatif Maazouz.

Quelles nouvelles idées pour sortir du statu quo? Du côté de l’Istiqlal, on apprend qu’un document a été établi sur la base d’un recensement d’opinions auprès de la population. Parmi les priorités de l’Istiqlal figurent l’emploi, l’agroalimentaire, le textile ou la chimie-parachimie, la promotion de la régionalisation, l’éducation, la santé et la confiance des citoyens. Pour Abdellatif Maazouz, il y a une rupture à marquer en matière d’égalité des chances. De son côté, le RNI a commencé par prendre le pouls de la population dans les 12 régions, afin de cerner les besoins. On apprend aussi que trois axes ont été définis, à savoir la santé, l’éducation et l’emploi.

Par Ismail Benbaba
Le 18/11/2019 à 21h32