Noms de domaine: un levier de croissance

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Revue de presseKiosque 360. L'industrie des noms de domaine brasse des milliards. Au Maroc, on stagne pourtant encore avec seulement 60.000 sites enregistrés sous “.ma”.

Le 08/12/2015 à 01h07

L'industrie des noms de domaine sur Internet brasse des milliards de dollars. Ce domaine est bien entendu géré par des centaines d'entreprises spécialisées dans l'attribution de noms de domaine (registers en anglais) au niveau mondial, noms qui doivent au préalable obtenir une accréditation de l'Icann (Société pour l'attribution de noms de domaine). En plus de cette accréditation, une commission de 0,17 à 0,27 centime de dollars doit être versée pour chaque nom de domaine.

“C'est un secteur hautement concurrentiel. Il y a eu des enchères pour départager des entreprises qui voulaient le même nom de domaine et qui se sont soldées par des millions de dollars”, a précisé Aziz Hilali, président d'Afralo, le 7 décembre, à Casablanca, lors d'une conférence organisée par l'Icann qui vient de lancer un nouveau programme de noms de domaines génériques ayant enregistré 1.930 demandes.

Or, souligne L'Economiste dans son édition du 8 décembre, au niveau africain, seules 17 requêtes ont été formulées. La plupart d'entre elles sont localisées en Afrique du Sud. Au Maroc, il existe 150.000 marques déposées. Pourtant, le pays ne compte actuellement que 60.000 noms de domaine enregistrés sous le signe “.ma”. Un chiffre très en-deçà des opportunités que recèle le marché marocain. Pour faire face à cette situation, l'ANRT s'est attelée à simplifier les procédures depuis que le régulateur a récupéré la gestion des noms de domaine “.ma”. Aujourd'hui, 98% des nouveaux enregistrements se font de manière automatique et les serveurs son rafraîchis toutes les 15 minutes. Le régulateur télécom compte lancer, en 2016, une campagne de promotion et de vulgarisation pour inciter les entreprises à se lancer dans le business de la vente et la revente de noms de domaine. “Il faudra ensuite mettre en place tout un écosystème où chaque prestataire offre sa contribution au marché d'Internet”, explique Hamza Aboulfeth, fondateur et PDG de Genious communication.

Pour ce professionnel d'Internet, réussir à doubler le nombre de noms de domaine “.ma” pourrait faire passer le prix d'une adresse de 225 à 150 DH. Une somme dérisoire, selon lui, et un investissement nécessaire pour toute entreprise digne de ce nom. Ce dirigeant de start-up dénonce aussi l'utilisation de réseaux sociaux en lieu et place d'un site en bonne et due forme. “Facebook est la plus grosse arnaque du XXIe siècle. Une entreprise doit ouvrir une page, la promouvoir et en plus payer à chaque palier de communication. Sur 50.000 fans, je n'ai pu toucher que 400 personnes, alors qu'il m'aurait suffi d'envoyer 50.000 mails”, affirme Hamza Aboulfeth.

Par Sanae El Asrawi
Le 08/12/2015 à 01h07