Nissan a affirmé, ce lundi 19 novembre, que son président non-exécutif, Carlos Ghosn, a «pendant de nombreuses années déclaré des revenus inférieurs au montant réel». «En outre, de nombreuses autres malversations ont été découvertes, telles que l’utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles», ajoute le groupe. En conséquence, son conseil d’administration proposera que Carlos Ghosn quitte rapidement son poste de président.
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Ces annonces viennent confirmer des informations du quotidien japonais Asahi Shimbun, qui a précisé, plus tôt dans la matinée, que le PDG de Renault était interrogé ce lundi matin par le parquet de Tokyo pour violation présumée de la réglementation japonaise sur les instruments financiers et les changes.
Selon le quotidien nippon, le patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est soupçonné d’avoir minoré une partie de sa rémunération, issue de l’achat et de la vente d’actions. Le montant en question pourrait concerner plusieurs centaines de millions de yens (centaines de milliers d’euros). A l’issue de l’interrogatoire, le patron pourrait être emprisonné. Toutefois, Carlos Ghosn a accepté de collaborer avec la justice, assure l’Asahi Shimbun.
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La réaction des marchés financiers n’a pas tardé à se manifester, dès ce lundi matin. En Allemagne, le titre Nissan a perdu 11,3 % dans les minutes qui ont suivi les premières informations. A la Bourse de Paris, l’action Renault a, elle, chuté de 12 %. La valeur boursière du constructeur français a perdu plus de 1 milliard d’euros, pour revenir à 17,9 milliards d’euros, son plus bas niveau depuis janvier 2005. En six mois, la capitalisation du groupe français a diminué d’un tiers.