Les salariés de la RAM devront mettre la main à la poche pour sortir leur mutuelle de ses difficultés. C’est du moins ce qui a été décidé lors de la dernière Assemblée générale de la Mutuelle de Prévoyance et d’actions sociales de la RAM (MUPRAS) tenue le 18 février.
Le principal point traité lors de cette assemblée était celui du plan de développement qui devrait assurer l'équilibre structurel et la pérennité de la mutuelle.
Ainsi, parmi les mesures prévues dans ce plan, figure la refonte de la grille des bases tarifaires à partir du 1er mars, incluant à la fois les cotisations et le montant des remboursements des prestations médicales.
Le taux des cotisations salariales pour les adhérents encore actifs est donc passé de 2,5% à 3%, tandis que le taux de la part patronale augmente de 100 points de base à 6%. Au total, le taux des cotisations passe de 7,5% à 9% avec un plafond de 420.000 DH au lieu de 345.000DH.
En conséquence à ces changements, le taux de cotisation des adhérents bénéficiant d’un départ négocié passe également à 9% au lieu de 7,5% auparavant.
Ceci dit, ce sont principalement les adhérents à la mutuelle, à la retraite ou veufs(ves), qui subissent les hausses les plus importantes. Le plan de développement prévoit en effet un relèvement des cotisations de 3% à 5% d’ici 2020. Néanmoins, ce relèvement ne se fera pas d’un coup, mais à raison de 0,40% chaque 1er mars jusqu’en 2020.
Pour faire passer la pilule aux salariés, l’Assemblée générale a tout de même consenti à relever le montant des remboursements. Par exemple, une consultation chez un généraliste sera désormais remboursée à hauteur de 120 DH au lieu de 80 DH, alors que le remboursement de la consultation chez un spécialiste passe de 150 DH à 200 DH.
Pour rappel, la MUPRAS avait été secouée en 2011 par un scandale de malversations, intervenu dans un contexte où la mutuelle tentait déjà de se sortir d’une mauvaise passe financière.