Nous militons pour l’instauration d’un fonds de garantie spécifique au financement du besoin au fonds de roulement des PME et TPE. C’est là l'une des principales revendications du nouveau patron de la CGEM, Salaheddine Mezouar, comme il en ressort de l'interview qu'il a accordée au quotidien Aujourd’hui le Maroc, qui publie ses propos dans son édition du 28 mai.
Pour le nouveau patron des patrons, il faut briser ce cercle vicieux de l’entreprise étranglée par des délais de paiement trop longs et qui se voit refuser l’accès à des crédits de trésorerie, pour finir par vivre péniblement sur le dos de ses fournisseurs. Il rappelle que 8.000 défaillances d’entreprises ont été recensées en 2017 et que ce chiffre est en hausse continue depuis plus de 5 ans. Pour Mezouar, c’est une situation anormale dans une économie où le PIB enregistre une croissance positive régulière.
Ce fonds de garantie du BFR doit bien entendu s’accompagner de la mise en œuvre réelle de la nouvelle loi sur les délais de paiement, notamment du texte y afférent relatif aux délais sectoriels, afin de revenir progressivement à une situation normale. Il y a également l’exonération de la TVA sur les biens d’équipement. Elle est appliquée aux nouvelles entreprises, mais pas à celles qui existent déjà. «Or, qui a le potentiel d’investissement et de création d’emploi le plus élevé? Ce ne sont pas les entreprises qui démarrent mais plutôt celles qui sont installées et disposent d’un marché et d’une assise financière», affirme Mezouar qui estime qu’il faut exonérer de TVA les biens d’équipement, que ce soit dans le cadre d’une opération de premier investissement ou d’une extension.