Messagerie: Barid Al-Maghrib lance une étude stratégique

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A la veille de la finalisation du contrat-programme du secteur, Barid Al-Maghrib va réaliser une étude stratégique sur son positionnement par rapport à la concurrence.

Le 03/02/2016 à 13h33

Barid Al-Maghrib est-il en train de se préparer au chamboulement que devrait connaitre le secteur de la messagerie, avec la signature imminente de son contrat-programme avec l’Etat? En tout cas, BAM cherche actuellement à s’attacher les services d’un cabinet d’études en marketing pour réaliser une analyse exhaustive des marchés du colis messagerie, du transport et de la logistique.

Le diagnostic devrait permettre à BAM d’estimer sa part de marché réelle à fin 2015, en vu, vraisemblablement, de prendre les décisions stratégiques qui s’imposent pour maintenir son positionnement, voire le renforcer. D’ailleurs, l’étude en question va particulièrement s’intéresser à l’offre proposée par les différents concurrents d’Amana (filiale spécialisée de BAM), tout en tentant de cerner la concurrence de l’informel à travers l’identification des opérateurs qui y ont recours.

Sur ce dernier volet, il y a lieu de préciser que, selon les dires des professionnels de la messagerie et du transport, l’informel représenterait une part non négligeable du marché. Le prochain contrat-programme, qui est en cours de finalisation, accorderait même un axe particulier à la lutte contre l’informel, ce à quoi BAM semble se préparer.

Par ailleurs, selon les premières indiscrétions des professionnels de la messagerie, ces derniers négocient actuellement des changements au niveau du monopole accordé à Barid Al-Maghrib sur les colis de moins d’un kilo. A ce jour, chaque opérateur transportant des colis de moins d’un kilo doit s’acquitter d’une taxe au profit de Barid Al-Maghrib. L’idée étudiée actuellement est de réduire le seuil d’un kilo à 350 grammes, voire moins. Il n’est pas exclu donc que ce point fasse également partie des axes analysés dans ladite étude de BAM, notamment pour en mesurer l’impact.

Par Younès Tantaoui
Le 03/02/2016 à 13h33