Barid Al-Maghrib est-il en train de se préparer au chamboulement que devrait connaitre le secteur de la messagerie, avec la signature imminente de son contrat-programme avec l’Etat? En tout cas, BAM cherche actuellement à s’attacher les services d’un cabinet d’études en marketing pour réaliser une analyse exhaustive des marchés du colis messagerie, du transport et de la logistique.
Le diagnostic devrait permettre à BAM d’estimer sa part de marché réelle à fin 2015, en vu, vraisemblablement, de prendre les décisions stratégiques qui s’imposent pour maintenir son positionnement, voire le renforcer. D’ailleurs, l’étude en question va particulièrement s’intéresser à l’offre proposée par les différents concurrents d’Amana (filiale spécialisée de BAM), tout en tentant de cerner la concurrence de l’informel à travers l’identification des opérateurs qui y ont recours.
Sur ce dernier volet, il y a lieu de préciser que, selon les dires des professionnels de la messagerie et du transport, l’informel représenterait une part non négligeable du marché. Le prochain contrat-programme, qui est en cours de finalisation, accorderait même un axe particulier à la lutte contre l’informel, ce à quoi BAM semble se préparer.
Par ailleurs, selon les premières indiscrétions des professionnels de la messagerie, ces derniers négocient actuellement des changements au niveau du monopole accordé à Barid Al-Maghrib sur les colis de moins d’un kilo. A ce jour, chaque opérateur transportant des colis de moins d’un kilo doit s’acquitter d’une taxe au profit de Barid Al-Maghrib. L’idée étudiée actuellement est de réduire le seuil d’un kilo à 350 grammes, voire moins. Il n’est pas exclu donc que ce point fasse également partie des axes analysés dans ladite étude de BAM, notamment pour en mesurer l’impact.