L'activité a repris pour les professionnels des matériaux de construction. Dans son édition du mardi 11 août, L'Economiste précise toutefois que "les ventes de ciment n'arrivent pas encore à récupérer des effets de la pandémie du nouveau coronavirus", affichant une baisse de 19,49% à 6,5 millions de tonnes. Pour le seul mois de juillet, "les livraisons ressortent à 1.073.682 tonnes, soit une baisse de 24,13% en comparaison avec le même mois de 2019". C'est environ 20% de livraisons en moins pour les cimentiers, soutient L'Economiste qui affirme que "la partie bâtiment est la plus touchée avec une baisse des ventes qui atteint 33,71%".
Toutes les autres filières sont touchées par la baisse: -21,78% pour le béton prêt à l’emploi, -21,50% pour les produits préfabriqués en béton. Le quotidien préconise, pour dynamiser les ventes, une reprise de la commande publique. "En attendant, les cimentiers continuent de réduire leur régime de production pour pallier la baisse de la demande", écrit le journal qui estime que les industriels pourraient finir l’année avec pratiquement la moitié de la capacité des installations.
Pour le reste des matériaux de construction, L'Economiste relève une reprise d’activité chez les marbriers locaux. Idem pour les céramistes, dont pratiquement toutes les unités ont repris. Concernant le sable, la situation est différente. L’arrêt, depuis plusieurs mois, des opérations de dragage de la société Rimal, inquiète. "La société Rimal est en train d’essayer de réanimer les demandes d’autorisation arrivées à échéance depuis 2017. Aujourd'hui, son activité se trouve largement compromise. S’il n’y a pas de décision favorable dans les prochaines semaines, on risque de se retrouver avec des licenciements dans ce domaine", souligne L'Economiste qui cite David Toledano, président de l'Association des cimentiers. Ce dernier espère que "le ministère de l’Equipement répondra aux demandes réitérées de la société pour la reprise du dragage au niveau des plateformes d’Oum Rabia à Azemmour, de Sebou à Mehdia (Kénitra) et Loukkos à Larache".