La visite de Tayyip Erdogan au Maroc, qui démarre ce lundi, risque de ne pas se passer comme prévu. En effet, l’agenda de la délégation menée par le Premier ministre turc, composée notamment de 300 hommes d'affaires, prévoit une rencontre avec le patronat marocain. Mais il n’en sera rien dans la mesure où la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), dirigée par Meryem Bensalah Chaqroun, a décidé de ne pas prendre part à la rencontre économique prévue entre les deux parties.
Selon des sources du Le360 au sein du patronat, cette décision de la CGEM s'explique par deux raisons. La première porte sur le déficit de communication autour de cette visite. "La CGEM n’a été prévenue de ce meeting de haut niveau que trois jours avant le début de la visite officielle du chef du gouvernement turc au Maroc", confient nos sources. Et de préciser que "la CGEM n’a pas eu le temps nécessaire pour préparer cette rencontre".
Absence d'une approche stratégique
La seconde raison concerne le menu de cette rencontre et plus particulièrement l'absence d’une "approche stratégique". Selon nos sources, "le programme de cette réunion prévoit des rencontres B to B entre les entrepreneurs des deux pays". Et d’ajouter qu’"il y a lieu d’organiser un véritable débat bilatéral pour réfléchir ensemble et de manière efficace à un modèle de collaboration économique maroco-turc qui puisse profiter aux deux parties". Pour le patronat, l’accord de libre-échange signé en 2004 est au désavantage du Maroc.
Il s’avère donc aujourd’hui nécessaire de rééquilibrer les échanges commerciaux. La visite d’Erdogan au Maroc est un événement très attendu par les acteurs économiques. En l'absence du patronat, il est clair que ce déplacement risque de ne pas atteindre les objectifs économiques escomptés.
