L’investissement dans les marchés financiers redevient lucratif pour les banques. Dans son édition du jour, L’Economiste affirme que «la vigueur des activités de marché a soutenu les revenus des banques au premier semestre». Il n’y a qu’à voir le bond réalisé (23%) par le résultat des opérations de marché qui s’est hissé à 4,7 milliards de DH. Il s’agit de l’équivalent de 16% du produit net bancaire (28,5 milliards de DH à fin juin) des banques cotées en Bourse.
Ces opérations ont même, selon L’Economiste, pu en partie compenser la baisse des revenus d'intérêt du fait de la politique monétaire accommodante de Bank Al-Maghrib et de la compétition sur le marché. Les banques ont ainsi pu profiter de la baisse des taux des obligations au premier semestre, ce qui a permis une amélioration du portefeuille obligataire de transaction des établissements.
Dans un autre registre, le journal constate que «les opérations sur produits dérivés et de change se sont relativement bien comportées». Les trois groupes ont réalisé ensemble un chiffre d'affaires de 4,5 milliards de DH au titre des activités de marché à fin juin, soit 95% du revenu des banques de la cote sur ce segment. Mention spéciale à BMCE Bank of Africa dont les revenus enregistrent une hausse spectaculaire de 86% à 1 milliard de DH. «Ils ont crû de 18% à 1,5 milliard de DH chez la BCP et de 8% à 2 milliards de DH pour Attijariwafa bank».
En dépit de leur forte volatilité, les revenus des activités de marché devraient connaître une croissance rapide les prochaines années. «Avec le passage au régime de change flexible, ces activités pourront créer aux banques des sources nouvelles de rentabilité».
