Au Maroc, le niveau de vie de la population s’est amélioré, comme l’ont salué la Banque mondiale et le Haut-Commissariat au Plan (HCP) lors de la présentation des résultats de leur étude portant sur la pauvreté, la prospérité partagée et le marché du travail. Mais malgré cette amélioration, d’importants défis restent à relever pour soutenir ce progrès, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 30 novembre. Le taux de pauvreté est descendu à 4,8% en 2014 contre 15,3% en 2001. Mais comment poursuivre sur cette lancée?
Le HCP et la Banque mondiale appellent d’une même voix à ce que le Maroc ait un œil sur la croissance durable, la croissance inclusive et le rôle du gouvernement. Car, au rythme actuel de la croissance, il faudrait 42 ans pour que le pays s’aligne sur le niveau de développement du Portugal et 53 ans sur le niveau de la France. Mais «si l’économie nationale augmentait de 2 points de pourcentage son taux de croissance actuel, le PIB par habitant du Maroc serait, en 2035, similaire à celui des pays à revenus intermédiaires élevés», relève l’étude. Pour soutenir la croissance, il faut résoudre de nombreux problèmes structurels, comme ceux liés à la faible qualité de la gouvernance, à l’insuffisante accumulation du capital physique et à la faiblesse du capital humain, énumère le journal.
Autres failles pointées du doigt par les deux institutions: le manque d’inclusion et la faiblesse de la création d’emploi qui empêcherait l’employabilité de se développer. Entre 2000 et 2014, la population en âge de travailler (15 ans et plus) a augmenté de 27,8% contre une croissance de 20,4% du nombre d’emplois, comme l’indique le journal. Les pistes lancées par le HCP et la Banque mondiale? Une meilleure attractivité des structures économiques pour l’emploi de haute qualification, ou encore l’élaboration de politiques actives et d'un cadre législatif sécurisant pour fluidifier le marché du travail.