La visite des chantiers et ouvrages structurants de la ville de Casablanca permet aux membres du Comité de suivi de la gestion déléguée de vérifier sur le terrain la réalisation des investissements validés par leurs soins dans le cadre des budgets 2018 et 2019.
Cette visite technique a eu lieu en présence du président du comité de suivi de la gestion déléguée, Abdelaaziz Omari, du DG de Lydec, Jean-Pascal Darriet, du directeur général, responsable du service permanent de contrôle, Tahar El Agal, le représentant du ministère de l’Intérieur, Abdelmalek Taleb, ainsi que d’autres élus et représentants de l’autorité délégante et de la Lydec.
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La visite, souligne la Lydec dans un communiqué, a permis de s’enquérir de l'état d'avancement de trois projets structurants d’assainissement liquide visant principalement la protection de Casablanca contre les inondations. Il s’agit d’un projet achevé et de deux chantiers en cours dont les travaux avancent conformément aux délais prévus.
Dalot de stockage des eaux pluviales «HA2» à Sidi Moumen
Pour étendre le réseau d’assainissement liquide de Sidi Moumen et protéger le bassin versant Nord-Ouest de cette zone contre les inondations, et notamment le point d’inondation situé sur l’autoroute urbaine, la Lydec a réalisé un dalot de stockage des eaux pluviales «HA2» pour un coût de plus de 30 millions de dirhams. D’une longueur de 1,2 km et d’une capacité de stockage de 9.000 m³ d’eaux, le dalot a été réalisé en trois phases et a nécessité 9 mois de travaux.
La réalisation de cet ouvrage, financé par le Fonds de Travaux, entre dans le cadre du projet de mise en place du système «HA» d’assainissement des eaux pluviales du bassin versant Nord-Ouest de Sidi Moumen dont le coût global est d’environ 290 millions de dirhams. Délimité au Nord par l’autoroute urbaine de Casablanca et au Sud par le boulevard Ahl Loghlam, ce bassin s’étend sur une superficie d’environ 770 ha et abrite une grande zone industrielle.
Galerie de stockage des eaux pluviales à Hay Sadri
Lancés en décembre 2018, les travaux de réalisation de la galerie de stockage des eaux pluviales de Hay Sadri avancent conformément au planning préétabli. L’objectif de ce projet est de protéger le quartier «Hay Sadri » contre les inondations à travers le stockage durant les épisodes pluvieux d’un volume d’eaux allant jusqu’à 14.000 m³. D’une longueur de plus de 1,3 km et d’une profondeur entre 30 et 40 mètres, cet ouvrage majeur protégera aussi l’avenue Mohamed Bouziane, le boulevard 10 mars et le quartier El Hofra contre les débordements jusqu’à une intensité de pluie décennale. Le coût des travaux est estimé à 182 millions de dirhams financés par le délégataire casablancais.
A noter que ce chantier constitue une première section d’un projet structurant visant la protection de toute la partie Est de Casablanca contre les inondations. Il s’agit du Système de Renforcement Est (SRE) dont le coût global s’élève à environ 2 milliards de dirhams, selon une estimation préliminaire du Schéma Directeur de l’Assainissement Pluvial.
Système d’assainissement liquide de la Route Nationale n°1 (RN1)
Pour accompagner l’urbanisation de la zone d’Errahma et de Hay Hassani et pour lutter contre les débordements au niveau de la route nationale n°1 (RN1), la Lydec a lancé le projet de mise en place d’un système d’assainissement des eaux usées et pluviales de cette zone.
L’objectif est, entre autres, de collecter les eaux usées des lotissements en cours d’aménagement et ceux à venir et leur acheminement jusqu’aux réseaux existants.
Financé par le Fonds de Travaux à hauteur de 313,5 millions de dirhams, le système d’assainissement liquide de la zone de la RN1 devrait être réalisé dans un délai de 2 ans. Il est composé de 7 lots distincts dont 4 portant sur l’assainissement des eaux usées et 3 sur l’évacuation des eaux pluviales. Les travaux ont démarré par la construction d’une station de pompage des eaux usées d’une capacité de 200 l/s, d’une galerie souterraine d’une longueur 3,4 km et d’une conduite de 410 mètres linéaires. D’autres ouvrages dont des collecteurs et des galeries sont en phase de lancement ou d’appel d’offres.