Le Maroc maintient ses efforts de lutte contre le changement climatique. Ses actions lui ont permis d’occuper la 9e place de l’édition 2024 du Climate Change Performance Index (CCPI). C’est ce qu’indique le quotidien Le Matin du Sahara et du Maghreb.
Le journal précise que le Royaume a obtenu un score total de 69,82 lors de ce classement qui n’accorde aucune des trois premières places du podium aux pays audités, ses auteurs étant convaincus qu’aucun pays n’a assez engagé d’actions pour lutter contre les changements climatiques. «Le Royaume arrive ainsi après le Danemark, l’Estonie, les Philippines, l’Inde et les Pays-Bas. Le Royaume se positionne, par ailleurs, comme meilleur pays du continent en la matière», lit-on.
Dans ce classement, le Royaume a obtenu des notes moyennes dans les domaines des énergies renouvelables et la politique énergétique et climatique, tout en obtenant une note élevée en émissions de gaz à effet de serre et en consommation d’énergie.
Le classement comme un haut performant a ainsi été obtenu grâce à ses faibles émissions de GES, sa tendance à une plus grande efficacité énergétique et des progrès dans les énergies renouvelables - production d’énergie.
Les experts considèrent le Maroc comme un acteur actif et solidaire de la politique climatique internationale mais suggèrent des mesures pour améliorer son rôle sur le plan national et international. Ils recommandent ainsi que les centrales solaires à taille industrielle ainsi qu’à petite échelle, centrées sur les personnes, et les projets éoliens soient construites dans le respect de normes sociales strictes et l’énergie solaire devrait être subventionnée.
«L’accent devrait être mis, selon eux, sur la réduction des combustibles fossiles utilisés. Les systèmes d’irrigation goutte-à-goutte et les pompes solaires, eux, devraient être installés pour réduire le gaspillage d’eau et la consommation de carburant. Aussi, recommandent-ils, l’agriculture durable doit être encouragée et les écosystèmes devraient être mieux préservés», souligne Le Matin. L’indice annuel de performance en matière de changement climatique (CCPI), publié depuis 2005, est un outil de surveillance indépendant permettant de suivre les performances de 63 pays et de l’UE en matière de protection climatique, qui représentent ensemble plus de 90 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
«Le CCPI vise à améliorer la transparence de la politique climatique internationale et permet de comparer les efforts et les progrès de chaque pays en matière de protection du climat à travers l’évaluation de quatre catégories: émissions de GES, énergies renouvelables, consommation d’énergie et politique climatique», lit-on encore.