Le dossier de la liste grise européenne des régimes fiscaux est parti pour durer, mais les responsables marocains restent convaincus du retrait du Royaume de cette liste, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication du jour. Le quotidien souligne que d’autres parties préfèrent jouer la prudence, arguant que le calendrier des réunions et la pandémie de Covid-19 pourraient retarder la décision finale jusqu’au début 2021.
«Dans ce sens, des informations relayées par des sites d’information durant les dernières heures annoncent sur la base d’une déclaration émanant d’une source anonyme à l’OCDE, qu’en raison de la crise sanitaire actuelle liée à la Covid-19, la situation du Maroc ne sera examinée qu’en février 2021», écrit le journal, ajoutant que d’ici là, deux événements majeurs seront déjà survenus et qui vont probablement peser dans la balance. Aujourd’hui Le Maroc indique qu’il y a tout d’abord l’élaboration de la loi de Finances 2021 qui sera celui de la relance mais également de la poursuite de la réforme fiscale. Nombre d’experts estiment en effet que le PLF injectera une nouvelle dose de réformes fiscales.
Rappelons que le gouvernement avait introduit des changements concernant le régime fiscal et les zones franches, mais que le principe de la non-rétroactivité invoqué côté marocain ne semble pas avoir été bien apprécié. Le second événement porte sur l’entrée en vigueur du dispositif des échanges bancaires en janvier prochain.
Notons que les autorités marocaines comptent sur ce système pour mieux traquer les mauvais contribuables mais qu’il y a un revers de la médaille. «Les données marocaines devront être communiquées. Il y a un hic, cependant. La convention de Paris élaborée par l’OCDE n’a toujours pas été adoptée par le Parlement. A cela s’ajoute la réforme annoncée du régime CFC (Casa Finance City)», souligne le journal, ajoutant qu’un nouveau texte promis devra apporter des changements de taille sur le régime fiscal de la «city» casablancaise.
Notons que ces changements doivent répondre en partie aux remarques de l’UE et de l’OCDE qui est une organisation internationale d’études économiques, dont les pays membres ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché. Reste à connaître l’impact de ces changements sur l’attractivité du Royaume en tant que destination africaine phare pour les investissements étrangers, indique Aujourd’hui Le Maroc, ajoutant que l’impact devra se faire sentir également sur les investissements européens mais également asiatiques déjà annoncés au cours des dernières années.