Liquidation de la Samir: le verdict est tombé

La raffinerie Samir.

La raffinerie Samir. . DR

Revue de presseKiosque360. La décision, attendue, vient d'être confirmée par le Tribunal de commerce: les biens des dirigeants de la Samir seront visés par la procédure de liquidation judiciaire.

Le 06/11/2018 à 21h22

Le Tribunal de commerce de Casablanca a rendu son verdict: le processus de liquidation judiciaire de la Samir sera étendu aux biens de plusieurs dirigeants de l'entreprise, peut-on lire dans les colonnes du quotidien Les Inspirations Eco, dans son édition du 7 novembre.

Mohammed El Amoudi (PDG) et Jamal Baâmer (DG) sont les principaux dirigeants de l'entreprise de raffinage visés par la décision de justice. Sont également concernés quatre administrateurs étrangers, sanctionnés par une déchéance commerciale au Maroc pour une période de 5 ans. La demande du parquet d'étendre également la procédure à Mohammed Hassan Bensaleh et Mustapaha Amhal, deux actionnaires minoritaires de la Samir, n'a pas été retenue par le président de la Cour. Les deux hommes d'affaires échappent ainsi à de lourdes sanctions.

Autre décision majeure prise par le Tribunal, l'extension de la liquidation judiciaire à la Coral Hotels & Resort Company (groupe hôtelier présent dans six pays de la région MENA) et à la société hôtelière Samir (Amphitrite Beach Hotel Mohammedia), dont El Amoudi était actionnaire majoritaire. Cette nouvelle procédure, entamée le 5 novembre, sera conduite par le même binôme en charge de la liquidation de la Samir.

«C'était une décision prévisible. Elle confirme ce que nous disions depuis le départ de la liquidation judiciaire en juin 2016. La responsabilité des gestionnaires est avérée, elle vient d'être confirmée par la décision de justice», commente le responsable du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole. Cette coalition, composée d'associations de la société civile et de partis politiques, revient, à cette occasion, sur «la direction déchue de la société et son Conseil d'administration, leur mauvaise gestion, leur reniement des engagements d'investissements et la pratique du chantage et des menaces sur les intérêts de la nation et sa sécurité énergétique»

Par Fayçal Ismaili
Le 06/11/2018 à 21h22