L'investissement public en passe d’être réduit en 2019

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement devrait donner un coup de frein à l’investissement public. On se dirigera ainsi vers une stagnation, voire une baisse pour 2019. L’accent sera mis sur les partenariats public-privé.

Le 24/09/2018 à 22h37

Une fois n’est pas coutume, l’investissement public devrait stagner, voire même baisser l’an prochain, rapporte L’Economiste qui, dans son édition du 25 septembre, pense qu'il s'agit là de la surprise de la prochaine loi de Finances 2019. En effet, le gouvernement, qui compte «ramener la dette à des niveaux soutenables», a programmé 195 milliards de dirhams d’investissements. Si près de 36% de cette enveloppe ira au budget général, 55% sera absorbé par les entreprises et établissements publics. Le reste sera dédié aux collectivités territoriales. Le quotidien précise toutefois que les budgets sont rarement entièrement consommés, avec un taux d'exécution qui ne dépasse pas les 60% pour les établissements publics.

L’Economiste croit savoir que «la priorité sera accordée aux partenariats public-privé», le texte les régissant devant être amendé rapidement. Il devrait permettre «une meilleure maîtrise des prévisions et de la programmation, ainsi qu'une exploitation optimisée des réseaux, équipements et infrastructures existantes».

La priorisation des investissements en fonction de l’impact sur l’emploi et la croissance sera maintenu à travers le PIM, Public investment management. Il faut savoir que le Maroc a consacré en moyenne, sur les 10 dernières années, près du tiers de son PIB à l’investissement. Cela le positionne parmi les pays où l’investissement est le plus élevé. Il est troisième après la Chine (43%) et la Corée du Sud (31%) et devance l’Indonésie (26%), la Roumanie (28%), la Malaisie (23%) et la Turquie (20%). Or, l'effort d'investissement ne se traduit ni par des gains de productivité ni par une accélération de la croissance. De plus, «l'effet de levier de l'investissement public est également limité». Cela impacte l’investissement privé puisque, par manque de visibilité, les opérateurs restent dans l’attentisme, et ce en dépit des incitations accordées et de l’effort de la dépense publique.

Par Rachid Al Arbi
Le 24/09/2018 à 22h37