L’économie semble être repartie et son évolution dépendra de l’avancée de la campagne de vaccination et du comportement des pays fournisseurs ou clients du Maroc. C'est ce dont est convaincu L'Économiste dans son édition du jour. Le journal qui relève que la croissance a été de 0,7% au premier trimestre voit une progression de 14,7% de l’activité économique au deuxième trimestre 2021. Il table ainsi sur une hausse de 15,9% de la valeur ajoutée agricole et de 13,4% de celle hors agriculture.
Si pour lui, il s'agit "d'un effet rattrapage", il constate que "plusieurs secteurs ont retrouvé leur niveau d'avant crise sanitaire alors que d’autres continuent d'en subir les contrecoups". Cela se traduit par "une croissance intéressante de 12,7% du chiffre d’affaires à l’export", dépassant celle des importations de plusieurs points. Parmi ceux-ci, le quotidien évoque le secteur automobile dont les expéditions à l'étranger augmentent de 38,9% comparativement à la même période l’année dernière et de 5,4% par rapport à 2019.
L'Économiste évoque aussi le textile où les commandes se font toujours attendre. "Ce secteur affiche un recul de 5,5% à l’export à fin mars" étant donné que "la situation n’est pas encore claire chez les clients". Une fois que l’économie européenne repartira, "les commandes seront importantes et assureront un rattrapage rapide", estime-t-il. En attendant, sur le seul mois de mars, les exportations du secteur affichent une hausse de 28,4%: 2,8 milliards de DH contre 2,1 milliards à la même période de 2020. Il n'empêche que le secteur est étroitement dépendant de la bonne marche des pays clients pour lesquels le Maroc est un fournisseur d’appoint".
Pire "même au niveau local, la demande reste timide", soutient L'Économiste mais "les opérateurs pâtissent des délais de paiement". Face à cela, "les entreprises ont déployé un ensemble de mesures pour éviter les licenciements: baisse des salaires, chômage partiel, rotation…".
Globalement, les exportations des autres industries sont sur un trend haussier, exception faite de celles de l'aéronautique. "C’est le cas notamment pour l’industrie pharmaceutique, l’électronique et l’électricité et dans une moindre mesure de l’industrie alimentaire dont les ventes sont en retrait de 1,9% seulement".