Tout porte à croire que 2017 sera une année négative pour les professionnels des matériaux de construction. Dans son édition du 27 décembre, L’Economiste note un certain pessimisme chez les opérateurs qui s'attendent à une régression pouvant atteindre les 3%.
Il faut dire que les cimentiers n’ont pas été épargnés par les arrêts de chantiers, notamment lors de l'Aid El Mawlid et des dernières précipitations. Conséquence, un ralentissement des mises en chantiers, particulièrement dans le social et l’auto-construction qui absorbe 40% de la consommation nationale. A cela, il faut ajouter le retard de lancement des projets de travaux publics, induit par la constitution tardive du gouvernement.
Les ventes se sont, dans ces conditions, fortement réduites. Cela a poussé les professionnels à freiner leur cadence de production, pour la porter à à 67% de leurs capacités. «Toute usine disposant de deux fours a dû en arrêter un pour minimiser les coûts», affirme le quotidien qui soutient que ces opérateurs «ont également augmenté sensiblement leurs exportations de clinker pour pallier une conjoncture de marché moins favorable».
Heureusement que les cimentiers sont plus optimistes pour 2018. Ils comptent sur la relance de la commande publique qui pourrait augmenter la consommation du ciment et du béton prêt à l’emploi. Le journal assure que pas moins de 42 milliards de dirhams de marchés sont à prendre dans les travaux publics, l’an prochain. La crainte provient de l’immobilier, secteur pour lequel «aucune relance n’est attendue, à moins d’un retour de la demande».
Ceci dit, L’Economiste note une hausse surprise des ventes de ciment (5,19%) sur le mois de novembre. Sauf que celle-ci n’a pas permis de redresser la courbe, avec un cumul à -2,85%.