C’est en ces termes que le journal le Monde, dans un article publié aujourd’hui, qualifie le projet de construction de la LGV. Le média, qui revient sur les principaux apports et indicateurs de ce projet gigantesque, rapporte que Guillaume Pepy, président de la SNCF, et son homologue de l’ONCF, Mohamed Rabie Khlie, se sont déplacés sur le chantier jeudi 29 décembre pour «décréter la mobilisation générale» en vue d' achever le chantier.
Cet appel a pour objectif de motiver les 6.500 hommes travaillant sur le chantier pour rattraper le retard accusé au début du projet et qui s’était imposé en raison des procédures d’expropriation trop longues. D’ailleurs, le média cite Dominique Vastel, directeur des projets Maroc à la SNCF, qui explique que «les problèmes fonciers nous ont fait perdre des mois» et souligne que les indemnisations des expropriations ont été négociées avec les citoyens concernés.
Le Monde rappelle que la Ligne à grande vitesse sera ouverte à la mi-2018 pour un investissement de 2,1 milliards d’euros.
La même source considère l’histoire de la grande vitesse et le Maroc comme une aventure de dix ans voulue au plus haut niveau. De plus, le projet connaît une forte mobilisation des dirigeants français qui, avec leurs homologues marocains, «ont béni la coopération ferroviaire entre les deux pays. Y compris pour l’achat des trains».
D’ailleurs, selon Le Monde, cette coopération a permis de relever les défis qui se sont révélés en cours de route. C’est le cas, par exemple, de la partie du chantier relative au viaduc d’El Hachef. Cet ouvrage, le plus important du projet, a la particularité d’être construit dans une zone où il faut «affronter le terrible vent latéral, sorte de mistral maghrébin, qui peut souffler à plus de 120 km/h», écrit le média.
Pour conclure, Le Monde rappelle, en reprenant une citation de Rabie Lakhlie, que «le Maroc est en train de bâtir la LGV aux standards européens la moins chère du monde».