L’Agence française des participations de l’Etat a annoncé la cession de 3,7% du capital d'Engie, soit 90 millions d'actions. Au cours de 11,93 euros enregistré ce mardi, cela représente un produit de cession d'environ 1,07 milliard d'euros. C’est ce que rapporte le site du quotidien économique français lesechos.fr.
Ce montant devra servir à financer des investissements de l'Etat actionnaire, notamment la refondation de la filière nucléaire. En d’autres termes, pour éviter la faillite d'Areva et limiter les difficultés d'EDF. Mais avec cette cession des titres Engie, l’Etat français ne fait pas une très bonne affaire. A fin décembre sur un an, le cours du titre a cédé plus du quart de sa valeur (- 25,8 %), beaucoup plus que la moyenne de son portefeuille (- 11,5 %), déjà en piètre forme.
A l'issue de ce désengagement, l'Etat va passer sous la barre du tiers des droits de vote (à 32,9 %). Mais, en vertu de la loi Florange, certains titres de l'Etat bénéficieront d'un droit de vote double. Au total, il continuera donc à détenir plus du tiers des voix lors des Assemblées générales, ce que lui impose d'ailleurs la loi.
Ce retrait partiel de l’Etat ne devrait rien changer aux activités d’Engie au Maroc. Le groupe français est actif au royaume depuis 1980, principalement à travers des activités de production électrique et de services à l’énergie.
Le Groupe contribue à la stratégie énergétique nationale. Engie est notamment partenaire de Nareva Holding sur le parc éolien de Tarfaya (301 MW) et la centrale thermique de Safi. Ces deux projets représentent au total 3 milliards d’euros d’investissements pour le Groupe.
En matière de services énergétiques, le groupe assure aux villes et aux entreprises des solutions sur mesure, smart et globales à travers différentes filiales spécialisées: Tractebel engineering, Cofely Maroc, Cofely Ineo ou encore Cofely Axima.