Les transferts des MRE, une manne intarissable pour les finances de l’Etat

Le devise partagée par 19 Etats membres de l’UE: l'euro.

Le devise partagée par 19 Etats membres de l’UE: l'euro. . DR

Revue de presseKiosque360. Sur les 10 dernières années, le niveau des transferts des MRE a atteint 62 milliards de dirhams en moyenne. Une moyenne dépassée en 2020, en dépit de la pandémie. Ces fonds sont vraisemblablement, à hauteur de 80%, destinés à l'aide aux familles restées au pays.

Le 30/08/2021 à 21h52

«Par le rôle d'amortisseur social qu'elle joue à travers les envois de fonds aux familles restées au pays, la diaspora marocaine constitue à elle seule une branche de sécurité sociale dans le Royaume». C’est en ces termes que Les Inspirations ECO qualifie, dans son édition du jour, l’importance des transferts des MRE, soulignant que «près de 80% de l'argent que les 5 millions de MRE envoient chaque année au Maroc sont sous forme d'aide familiale».

Le quotidien rappelle que leurs transferts de fonds se sont élevés à 68,19 milliards de dirhams, en hausse de 4,9% par rapport à 2019 et en dépit de la crise sanitaire. Il constate d’ailleurs une tendance quasiment similaire au cours des dix dernières années, exception faite de 2014. Ce qui revient à parler d'une moyenne de 62 milliards de dirhams. De quoi placer les MRE parmi les «premiers contributeurs aux réserves de change du pays». Leurs transferts sont d'ailleurs «un stabilisateur du compte des transactions courantes».

Ces transferts représentent aussi un matelas de sécurité, même lorsque le tourisme est en panne, au point de maintenir la couverture des importations à un peu plus de 7 mois. «Pour les banques, ces ressources sont de haute importance pour leur liquidité et surtout, pour fidéliser cette clientèle et capter de nouveaux prospects. L'an dernier, les dépôts des Marocains résidant à l'étranger représentaient 19% du total, soit 189,5 milliards de dirhams, en hausse de 2,6% malgré l'effet du Covid-19», soutient le journal. Cette manne attise, relève-t-il, une compétition entre les trois premiers groupes bancaires, AWB, BCP et Bank of Africa, pour drainer au maximum cette clientèle. 

Par Rachid Al Arbi
Le 30/08/2021 à 21h52