Le marché obligataire connaît en ce début d’année un fléchissement des taux, dans la continuité de la fin de 2014. Le Trésor s’endette désormais à 3% sur cinq ans et à 3,3% sur dix. Ce sont les taux les plus bas depuis 2000. Par conséquent, les investisseurs préfèrent les maturités moyennes et longues pour des raisons de rendement. Le quotidien l’Economiste de ce lundi 20 avril estime que cette situation est favorable au Trésor qui enchaîne les levées avec une maturité supérieure à cinq ans. En plus, avec le redressement des finances publiques, 13,2 milliards de dirhams de déficit budgétaire en amélioration de 30% en un an, le Trésor devrait s’absenter du marché.
Cette situation s’avère aussi favorable aux entreprises qui peuvent s’endetter, actuellement, à un taux réduit, vu que les taux sont indexés sur le taux des bons de Trésor. Le marché a connu en 2014, l’émission de 6 milliards de dirhams en Bons de sociétés de financement (BSF), contre seulement 40 millions en 2013. Les billets de trésorerie ont aussi bénéficié de cette aubaine et ont dépassé le record enregistré en 2010 de 11,4 milliards de dirhams. Cependant, les banques n’ont pas été très motivées par cette baisse des taux en 2014, et même en début de cette année. Les émissions des certificats de dépôt ont régressé de 19% en 2014 à cause de l’augmentation des dépôts non rémunérés, comme l’estime la publication. Même son de cloche pour les billets de trésorerie dont le rendement n’intéresse pas les investisseurs. Le quotidien estime enfin que la Bourse de Casablanca, avec un Masi plus ou moins en forme, devrait profiter de cette situation.
