Après la Trésorerie Générale du Royaume, c’est au tour du ministère de l’économie et des finances d’analyser la situation des charges et ressources du Trésor au titre du deuxième mois de l’année, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication du 15 mars.
On apprend ainsi que les données relevées dans le document statistique du département ministériel font ressortir un déficit budgétaire de l’ordre de 10,5 milliards de dirhams, en atténuation de 2,1 milliards de dirhams par rapport à la même période de l’année précédente. «Un allégement qui recouvre une augmentation de 3,3 milliards de dirhams. Elle reste en effet plus importante que celle des dépenses globales s’étant affermies au titre du deuxième mois de l’année de 1,2 milliard de dirhams. A fin février, le document statistique du ministère de l’économie et des finances observe une amélioration de 9,1 % des recettes ordinaires lesquelles se sont établies à 38,92 milliards de dirhams», explique-t-on auprès du ministère. Le quotidien fait observer qu’elles marquent ainsi un taux de réalisation de 14,8 % par rapport aux prévisions de la loi de Finances 2022.
Soulignons que par nature d’impôt et de taxe, il y a une progression de 6,9 % de l’impôt sur la société (IS), soit une consolidation de 152 millions de dirhams. Et, cette hausse intervient sous l’effet du contrôle fiscal (+126 millions de dirhams) et de la hausse de 49 millions de dirhams sur les recettes de l’IS sur les produits des actions. Il y a aussi l’augmentation de 128 millions de dirhams de l’impôt sur le revenu (IR). «Cette hausse résulte aussi bien des recettes générées par l’IR sur salaires (+419 millions de dirhams) que des opérations de contrôle fiscal (+168 millions de dirhams) et de l’IR professionnel (+157 millions de dirhams).
Se référant au ministère des finances, ces progressions sont par ailleurs conjuguées à un effet de base lié aux recettes exceptionnelles recouvrées en 2021 dans le cadre des opérations de régularisation spontanée de la situation fiscale du contribuable», détaille Aujourd’hui Le Maroc.
«Le document fait également état d’une baisse de 2% des recettes de la TVA à l’intérieur au moment où la TVA à l’importation a marqué une hausse de 26,5%. Les taxes intérieures de consommation ont pour leur part suivi une tendance haussière grimpant ainsi de 18,5 % à fin février tandis que les droits de douane ont progressé de 12,7 %», poursuit le journal.
Notons que les droits d’enregistrement et de timbre se sont pour leur part améliorés de 9 % recouvrant ainsi une hausse de 258 millions de dirhams des droits d’enregistrement et de 115 millions de dirhams de la Taxe spéciale annuelle sur les véhicules (TSAV).
Concernant les recettes non fiscales, on note qu’elles se sont améliorées de 144 millions de dirhams à fin février passant ainsi à 2,2 milliards de dirhams contre 2,1 milliards de dirhams une année plus tôt. Précisons aussi que les «autres recettes» se sont situées à 1,4 milliard de dirhams, dont 881 millions de dirhams au titre des produits des ministères et 247 millions de dirhams provenant des dons CCG. «Cette évolution s’explique principalement par la hausse des dépenses de biens et services de près de 2 milliards de dirhams, recouvrant une augmentation des dépenses des autres biens et services de 2,1 milliards de dirhams et une légère baisse des dépenses de personnel de 108 millions de dirhams», relève-t-on auprès du ministère des finances.