Les projets d’introduction en Bourse d’Aramco abandonnés

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Revue de presseKiosque360. Aramco n'ira probablement jamais en Bourse, ni à Londres, ni à New York ni même à Riyad. Les autorités saoudiennes auraient décidé d’abandonner l’opération de levée de fonds de 100 milliards de dollars du fleuron de l’économie saoudienne.

Le 22/08/2018 à 23h50

L'introduction en Bourse d'Aramco n'aura finalement pas lieu, ni sur une place étrangère, ni même à la Bourse de Riyad. C’est ce que rapporte le journal français Les échos dans son édition en ligne.

Le quotidien économique explique que l'IPO du géant pétrolier Saudi Aramco, considéré comme le véritable joyau du royaume, a été reportée à maintes reprises. «Le feuilleton prend donc fin, après avoir tenu en haleine les marchés depuis plus de deux ans», écrit Les échos.

Il faut dire que l’opération aurait dû être significative puisque le journal évoque «une levée de fonds de 100 milliards de dollars pour 5 % du capital». Cela n'a pas manqué de susciter les appétits des grandes places financières internationales. Hong Kong, New York et Londres se sont portées candidates. La City avait même proposé, en concertation avec le régulateur des marchés anglais, «de revoir ses règles, notamment en matière de gouvernance, pour permettre à Aramco de se coter au «premium listing», le segment le plus prestigieux du London Stock Exchange».

En dépit de tous ces efforts, Ryad aurait d'abord envisagé une introduction sur le Tadawul, la Bourse saoudienne, avant une extension sur une place étrangère plus tard, comme le rappelle le journal français. Au final, cette piste a été abandonnée et la mission des banques chargées de conseiller le groupe interrompue. Et pour cause, la décision de ne pas s’introduire en Bourse qui d'après Reuters, n'a toujours pas été rendue officielle, n'est pas nouvelle. Il fallait préparer les esprits.

Ce qui surprend le journal dans cette histoire est le fait que «Aramco avait commencé à simplifier sa structure tentaculaire», lui dont les activités s’étendent à l'éducation, au logement, aux hôpitaux ou à la construction de projets immobiliers ou culturels. Le groupe emploie 55.000 personnes.

S’il n’existe pour le moment pas d’explication officielle à ce report, le journal pense que la question de la valorisation du groupe pourrait y être pour beaucoup. Les 2.000 milliards de dollars dont parle le marché sont trop optimistes pour les analystes.

Par Rachid Al Arbi
Le 22/08/2018 à 23h50