La hausse spectaculaire des prix des viandes rouges est appelée cependant à baisser avant le mois de Ramadan. C’est ce qu’indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mardi 31 janvier. Ceci, grâce, notamment, aux récents moyens réglementaires fournis aux importateurs pour faciliter l’approvisionnement du marché national.
«L’Exécutif a finalement supprimé la condition de poids en vue de permettre aux importateurs de fournir les animaux destinés à l’abattage de divers poids, dans l’objectif d’approvisionner rapidement le marché national», lit-on.
Les Inspirations Eco rappelle qu’en octobre dernier, pour faciliter l’approvisionnement du marché national en viande rouge, le gouvernement avait adopté un projet de décret portant sur la suppression des droits de douane sur l’importation de bovins d’un poids minimal de 550 kg. «Introduite dans le décret en question, la condition, qui vient d’être supprimée, s’était révélée inadaptée aux réalités du marché d’importation, en l’occurrence européen», précise le quotidien.
«Lorsque les opérateurs sont partis en Europe pour acheter des animaux, ils ont certes trouvé des bêtes prêtes à l’abattage de gros calibre, mais elles se sont révélées trop chères pour être revendues au détail au Maroc», explique M’Hammed Karimine, président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR).
Aussitôt saisi, le gouvernement a supprimé la limite relative au poids des bœufs admis à l’importation, et ce, jusqu’au 31 décembre 2023. «Cette mesure permet aujourd’hui aux professionnels de trouver des fournisseurs dans plusieurs marchés et pays en dehors de l’Union européenne (UE). C’est le cas, notamment, pour les pays d’Amérique latine qui pratiquent un élevage extensif, mieux adapté à l’engraissement des bovins de 250 Kg, 300 Kg voire 400 kg», explique-t-on.
Les opérateurs seront en mesure de fournir de la viande de bonne qualité à 80 dirhams le kilo, mais pas en dessous. Et pour cause, la pression de l’inflation (aliments de bétails) sur la chaîne de valeur viande reste encore importante même si, avec la dégradation de l’économie mondiale, les taux de fret, qui s’étaient envolés pendant la crise du Covid, ont retrouvé des niveaux approchants ceux de 2019.
«Autre bonne nouvelle, il est attendu l’arrivée de 30.000 bovins prêts à l’abattage dans les jours à venir. Ce qui est plutôt rassurant pour le mois de Ramadan, durant lequel la consommation de viande connaît une hausse sensible», écrit Les Inspirations Eco.