Le Conseil de la concurrence vient de rendre public son avis sur la flambée des prix des intrants et matières premières au niveau mondial et ses conséquences sur le fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux, notamment celui des carburants (gasoil et essence). Résultats: «de grandes vérités vont en surprendre plus d’un», assure Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 28 septembre.
Premier constat énoncé: la décomposition du prix de vente du gasoil et de l’essence. Ainsi, entre 2018 et 2021, les coûts d’achat des produits raffinés représentent l’essentiel du prix de vente à la pompe: 51% pour le gasoil et 43% pour l’essence, suivis des taxes qui représentent à elles seules plus de 35 % du prix d’un litre de gasoil et 45 % de celui d’un litre d’essence. Le reste du prix de vente est composé des marges de distribution qui représentent environ 12% (essence) à 14% (gasoil). Ces marges sont réparties entre les sociétés de distribution à hauteur de 9 à 10% et entre les stations-service à environ 4 à 5%.
Le rapport affirme également que le niveau de la marge nette (gasoil et essence) a oscillé entre 0,07 dh/l et 0,68 dh/l entre 2018 et 2021. Le journal tient à préciser que le résultat net cumulé sur la même période, dégagé du segment gasoil et essence par les 7 opérateurs du marché, représente environ 63% de leur résultat net toutes activités confondues (10,7 milliards de dirhams), alors que le CA du segment (gasoil et essence) constitue plus de 76% de celui réalisé par ces opérateurs en intégrant toutes leurs activités.
Ainsi, l’activité relative au carburant contribue à un degré moindre à la rentabilité des sociétés en comparaison aux autres segments d’activité, en l’occurrence le gaz, le fuel et le kérosène.