Les éleveurs de poulet sont inquiets et le font savoir. Les prix du poulet de chair se sont effondrés et ne dépassent guère 10 DH le kilo vif, contre 16 DH au mois d’août. Or, le coût de revient d’un kilo de viande de poulet dépasse les 14 DH. Une situation intenable, surtout que la demande est très faible après l’Aid Al-Adha. Les éleveurs craignent le pire et alertent sur le déséquilibre du marché de la volaille, signale Assabah dans son édition de ce mercredi 28 septembre.
En fait, c’est toute la filière qui est en crise. Encore sous le choc des effets de la grippe aviaire, les éleveurs pâtissent à la fois de la faible consommation du poulet et de la cherté de l’aliment d’élevage, écrit le journal. Et de souligner que les professionnels de l’élevage de poulet de chair sont maintenant malmenés par les prix de l’aliment qui ont atteint un niveau record, alors que les prix du maïs, principal composant de cet aliment, sont à la baisse.
En effet, le prix de l’aliment de volaille est fixé à 3,65 DH le kilo, sortie usine, note le journal, citant le président de l’Association nationale des éleveurs de poulet de chair. Un prix jugé très élevé, en comparaison avec les prix pratiqués en France, par exemple, qui ne dépassent point 0,90 euro.
Dans ces conditions, la plupart des éleveurs craignent le pire: ne pas pouvoir écouler leurs productions, vu la faible demande sur le marché, et ne pouvoir disposer des moyens de nourrir et de soigner leurs volailles. Mais, même écrasés, ils persistent à garder le moral, dans l’espoir de voir le marché se reprendre et retrouver son équilibre avec la rentrée agricole.
