D’après les experts cités par le journal, la volatilité euro/dirham a été multipliée par deux. Mais ce changement ne se fait pas encore ressentir pour le moment, les fluctuations de l’euro/dollar étant moins fortes qu’avant le réaménagement du panier. Cependant, en dépit de cela, le recours aux instruments de couverture devrait s’imposer, surtout dans la perspective du passage à un régime de change flottant, fait remarquer L’Economiste. Force est de souligner que la clientèle des banques, aujourd’hui, est surtout composée d’entreprises fortement exposées au marché des matières premières.
De l’avis d’un professionnel, les volumes de couvertures sont en retrait par rapport à l’année dernière. Il faut savoir que plusieurs outils de couverture sont disponibles. Et pour être en phase avec ces outils, les professionnels recommandent aux clients novices de souscrire d’abord à des contrats à terme. « C’est le produit le plus facile à mettre en place et à gérer pour l’entreprise », explique un spécialiste. L’entreprise sécurise à l’avance le cours d’achat d’une devise à une date déterminée. Ce recours à terme est fixé sur la base de celui d’une opération de change au comptant, auquel s’ajoutent les points de terme. Ces derniers déterminent l’écart de rémunération par rapport à une opération normale, et sont calculés par rapport à un placement en devise et un emprunt en dirham. Une fois ces mécanismes assimilés, les entreprises peuvent solliciter des couvertures plus sophistiquées, notamment au niveau des options, souligne le journal, précisant que ce type de contrat donne le droit d’acheter ou de vendre une devise contre une autre à une date prédéterminée.
Notons que le prix des options à l’achat dépend du prix d’exercice et du sous-jacent, de la durée optionnelle et de la volatilité de la valeur. «Il n’y a pas de stratégie magique. Chacune a ses avantages et ses inconvénients», fait remarquer Matthieu Saint Paul, consultant senior à Finance Active. Aussi, les clients ont-ils la possibilité de mixer différents produits pour lisser l’impact des fluctuations des devises sur leur activité. Un choix qui nécessite cependant un meilleur suivi. Il faut également savoir que les positions longues sont à privilégier pour les exportateurs qui ont par exemple un risque de change à la vente.