"Affaire des farines impropres à la consommation: les minotiers font de la résistance". C’est sous ce titre très évocateur que le quotidien les Eco revient sur les accusations du ministère des Affaires générales concernant certains minotiers. Interpellé sur la question, l’un d'entre eux affirme qu’il "ne s’agit ni de farine périmée, ni de farine impropre à la consommation". Le quotidien rappelle que l’autorité de tutelle a adressé des lettres d’explication et d'avertissement aux mis en cause, après des notifications concernant la mise sur le marché de farine non conforme dans sa qualité aux normes requises. La source que cite le journal affirme qu’il ne s’agirait que d’un problème lié au son contenu dans le farine. Il y a un seuil que le taux de son dans la farine ne devrait pas dépasser. "Seulement voilà, se défend la source citée dans l’article et qui préfère rester anonyme, il arrive que pour des raisons indépendantes de la volonté du minotier, il peut y avoir plus de son que prévu". C’est une explication qui ne convaincra pas tout le monde. D’ailleurs, ce n’est pas la réponse que les minotiers comptent servir à El Ouafa. Une version plus officielle, mais encore en préparation, devrait être présentée dans les jours à venir au ministère des Affaires générales.
Le quotidien rappelle que le communiqué du ministère diffusé le 18 mars, pointait du doigt plusieurs unités de production. Parmi elles, certains grands noms de l’agroalimentaire figurent à côté d’opérateurs peu connus. Ainsi on retrouve "Moulin Maroc", "Moulin Tria", "Moulin Royal" à Casablanca, "Moulin Fandy Souss" et "Moulin Souss Draa" à Aït Melloul, "Moulin Islam" et "Moulin El Jadida". Pour sa part, Mohamed Jamaleddine, PDG de Tria, joint au téléphone par le journal, affirme n’avoir reçu ni d’avertissement, ni lettre d’explication de la part du ministère. Sans doute gêné par l’affaire, le PDG de Tria affirme qu’il attend une réunion du Bureau de la fédération pour s’exprimer officiellement sur le sujet. Finalement, au lieu de parler de mesures prises pour résoudre le problème, chacun préfère faire dans la communication de crise à sa manière...