Les grèves en baisse dans les entreprises

DR

Revue de presseKiosque360. Le premier semestre de l’année s’est caractérisé par un recul des conflits dans les entreprises.

Le 19/09/2018 à 23h39

Bonne nouvelle pour le gouvernement. La conflictualité dans les entreprises est, en effet, en baisse. L’Economiste, dans son édition du 20 septembre, constate que les mouvements de grève ont régressé au cours du premier semestre. A fin juin, le nombre de débrayages s’est chiffré à 84 contre 90 conflits auparavant, constatés dans 74 entreprises. A cela s’ajoutent les 910 grèves qui ont été évitées grâce à la médiation, notamment, de l’inspecteur du travail.

Ainsi, le journal relève une baisse de près de 39% des journées de travail perdues (78.456 jours). Et cela a un impact, constate L’Economiste, sur la valeur ajoutée, le chiffre d’affaires et le délai de livraison des commandes de l’entreprise.Les grèves sont aussi synonymes de perte financière pour les salariés grévistes, car les jours de grève ne sont pas payés. Ce qui n’est pas le cas en France, où une compensation, qui provient des cotisations des adhérents, est accordée par les syndicats. Au Maroc, les cotisations, dont le montant est classé secret défense, ne servent vraisemblablement pas à cela, pas plus que la subvention de 3 millions de dirhams de l’Etat, utilisée pour couvrir les frais de formation et de stage.

Les raisons des conflits en entreprise sont connues. Dans plus de 26% des cas, il s’agit de retard ou non-paiement des salaires. 13% des cas relèvent d'une atteinte à la protection sociale et 11% des grèves sont déclenchées par le non-respect de la durée de travail et des avantages sociaux. Si les grèves touchent aussi bien les grandes que les petites entreprises, L’Economiste indique que les PME et TPE sont les impactées. En effet, le quart des conflits concerne des entreprises employant 26 à 50 salariés, principalement dans les régions du Grand Casablanca et de Rabat-Salé-Kénitra. La baisse des grèves s’est paradoxalement accompagnée d’une hausse du taux de participation, qui culmine à 85,4%.

Par Rachid Al Arbi
Le 19/09/2018 à 23h39