Les exportations françaises hors UE de blé tendre devraient avoir le vent en poupe. En effet, selon le Conseil spécialisé "Grandes cultures-marchés céréaliers" de l'Etablissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer), réuni le 13 juillet dernier, la campagne de commercialisation 2022-2023 «démarre sous de bons auspices». Malgré une récolte en blé tendre en baisse (estimation de 7% de moins qu'en 2021, soit 30,5 millions de tonnes en 2022), les exportations françaises de blé tendre hors Union européenne devraient être en «nette hausse», rapporte le site La Tribune ce 19 juillet, précisant qu’il est question d’une augmentation de 17% de plus que lors de la campagne précédente, soit 10,3 millions de tonnes.
Pour FranceAgriMer, la campagne en cours a notamment débuté de manière "particulièrement dynamique vers l'Afrique sub-saharienne, le Yémen, l'Egypte et le Maghreb". Dans le détail, 530.000 tonnes de blé français ont déjà été vendues à l'Egypte. Quant aux autres zones mentionnées, elles devraient enregistrer une envolée des exportations françaises hors UE en 2022-2023, vu qu’elles sont «en quête de blé meunier».
La raison de cet amour pour les exportations françaises de blé tendre? Les coûts élevés du fret qui pénalisent le blé d'origines plus lointaines à l’instar de l’Argentine, de l’Australie ou encore des Etats-Unis, comme l’indique le site qui ajoute que l'effritement progressif des cours de l'euro par rapport à ceux du dollar, jusqu'à la parité parfaite atteinte de manière inédite le 12 juillet, a également joué un rôle. Ainsi, comme le souligne FranceAgriMer, «à 352,50 euros la tonne selon les cotations Euronext au 8 juillet 2022 et un prix équivalent en dollars la tonne, le prix du blé meunier français est redevenu très attractif pour les pays importateurs en quête de blé panifiable».