Trois coups pour un! La crise aura réussi à affecter le monde de manière triplement frontale. C’est ce que relève L’Economiste de l’intervention du ministre des Finances lors de son intervention au Parlement. Le journal parle de trois chocs simultanés qui vont causer une récession de l’économie mondiale, sans comparaison avec celle de 2008. Ce qui impactera les secteurs et les activités du Maroc orientés vers l’extérieur.
A cela s’ajoute ce qui résulte des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire qui ont abouti à l’arrêt provisoire des activités orientées vers le marché intérieur. Sans oublier la succession de deux années de sécheresse qui n’arrange pas les choses. Tout cela induira, comme le rapporte le quotidien, une récession de l’économie marocaine avec un déséquilibre des fondamentaux macroéconomiques profond (hausse du déficit budgétaire et celui du compte courant de la balance des paiements) pour la première fois depuis la fin des années 90.
Le journal relativise, toutefois, puisqu’il relève l’amélioration des conditions de financement en dépit du contexte difficile: augmentation des crédits bancaires de 19,7 milliards de DH au cours des 5 premiers mois de cette année, amélioration des conditions de financement. «Ce qui aura un impact positif sur l’accès des PME au financement et par conséquent, sur l’accélération de la dynamique économique, la promotion des investissements et la création des postes d’emploi», soutient le quotidien qui évoque une poussée du déficit des liquidités des banques, rattrapé par BAM.
Les réserves en devises sont en hausse. Elles assurent la couverture de 7 mois et 13 jours d’importation des biens. Mais la balance de paiements va être fortement impactée.