Pas de répit pour les entreprises. Dans son édition en ligne, La Tribune révèle que les défaillances d'entreprises ont encore augmenté (+10%) en 2018. Le quotidien économique et financier français, qui se base sur les données du cabinet Euler Hermes, souligne que, «pour 2019, le rythme devrait légèrement ralentir (6%) malgré le coup de frein prévu de l'économie mondiale».
Après sept années de repli, 20 pays, sur les 43 pays étudiés, représentant 83% du PIB mondial, devraient connaître une hausse des défaillances supérieure à 2017. Les défaillances devraient se poursuivre cette année (+6%).
Le journal relève de «fortes disparités entre les régions» au niveau global. Avec une hausse de 20%, la Chine est la première concernée, suivie de la Slovaquie (+16%), du Danemark (+15%), du Chili (+12%) ou encore de la Suède (+6%). Par ailleurs, la Hongrie décroche la palme avec une baisse des défaillances de 11%. Elle est suivie de la République tchèque (-10%) et du Brésil, ou encore de la Grèce (-6%). Au milieu, les pays qui devraient connaître une stabilité des défaillances sont l'Allemagne, la Corée du Sud et les Pays-Bas. Le quotidien soutient que la situation des entreprises en France devrait légèrement se dégrader de 2%.
Si la Chine en est arrivée là, c’est en raison de nombreux facteurs: «les ajustements de l'économie chinoise tels que la croissance du crédit, l'initiative de la route de la soie et le conflit commercial avec les États-Unis». Cette guerre commerciale suscite toujours des incertitudes.
La hausse des défaillances d'entreprises interviendrait dans le contexte d'une décélération de l'activité économique mondiale, en particulier dans la zone euro, ce qui complique les choses. «Les deux premières puissances économiques que sont l'Allemagne et la France voient leurs croissances marquer le pas», constate La Tribune. En Allemagne, la production industrielle outre-Rhin recule de 1,9% sur un mois. Idem du côté français où l'Insee et la Banque de France ont révisé à la baisse leurs prévisions de croissance pour 2018. En 2019, la situation restera délicate puisque, «si les économistes de l'Insee prévoient un rebond de la consommation au premier semestre, grâce notamment à la baisse de l'inflation et aux mesures en faveur du pouvoir d'achat annoncées le 10 décembre dernier, le ralentissement de ses voisins européens pourrait jouer en défaveur de l'économie tricolore». De quoi risquer de «plomber la démographie d'entreprises dans l'Hexagone».