La conjoncture économique, difficile, fragilise le tissu économique national. Et ce sont les structures les plus fragiles qui en payent le prix. La baisse de la demande, l’allongement des délais de paiement et les impayés poussent à la faillite de nombreuses PME et TPE (Très petites entreprises). Ainsi, selon L’Economiste du 14 septembre, qui cite les données d’Inforisk, «pour le seul mois d’août, 317 entreprises se sont retrouvées en situation de défaut». Du coup, depuis le début de l’année, 3.748 défaillances ont été enregistrées.
Selon le quotidien, le mois d’août est «historiquement un mois creux» en ce qui concerne les défaillances d’entreprises. Toutefois, cette année risque d’être prolifique à ce sujet, selon le quotidien qui explique que «si l’on s’en tient au taux de croissance annuel moyen calculé sur la base des 5 derniers exercices et s’établissant à 15,4 %, le nombre d’entreprises en défaut d’ici la fin de l’année dépassera le seuil des 5.700». Et cette tendance haussière des défaillances ne risque pas de s’inverser tant que la croissance économique annuelle reste en-deçà des 5 %. Selon les projections du HCP, la croissance devrait atteindre 4,3% en 2015 et seulement 2,6 % en 2016.
Outre l’effondrement des carnets de commandes, les tensions sur les trésoreries des entreprises, consécutives à l’allongement des délais de paiement et à la hausse des impayés, constituent les principaux facteurs à l’origine de la défaillance des entreprises.
Enfin, si les défaillances sont sur un trend haussier durant le mois août, comparativement à la même période des années précédentes, au niveau des créations d’entreprise, au contraire, la situation semble légèrement s’améliorer avec 1.598 unités créées durant le mois d’août, contre 1.595 unités une année auparavant. Et, depuis le début de l’année 2015, 20.613 entreprises ont été créées.
